Une vingtaine d'agents pénitentiaires ont installé ce mercredi matin des palettes devant l'entrée de l'établissement. Ce barrage n'a néanmoins pas empêché les extractions comme celle de Sylvain Jouanneau.
"Nous ne laisserons passer que l'infirmière et le médecin. Les professeurs, les sorties et entrées des assises...Tout sera bloqué", nous déclarait mardi soir Ludovic Godel, secrétaire local de Force Ouvrière au sein de la maison d'arrêt de Caen. Finalement, ce blocage semble plus symbolique que réellement effectif puisque les extractions prévues ce mercredi matin, notamment celle de Sylvain Jouanneau qui comparaît cette semaine aux assises du Calavdos pour l'enlèvement et la séquestration de son fils Mathis, ont pu avoir lieu.
Une vingtaine d'agents pénitentiaires en civil ont installé des palettes devant l'entrée de l'établissement vers 6 h 30. Les policiers sont ensuite arrivés pour libérer le passage, une intervention qui s'est déroulée dans le calme. Les agents ont tenté de bloquer la dernière extraction, forçant les policiers à les dégager. Cette opération s'est toutefois déroulée dans une ambiance bon enfant.
L'UFAP UNSA Justice et Force Ouvrière, à l'initaitive de ce mouvement, dénoncent le manque de personnel au sein de l'établissement: il manquerait 13 personnes pour assurer la surveillance des prisonniers et cinq employés pour les tâches administratives. Cette situation mettrait en danger le personnel et les détenus.
Reportage de Laurent Marvyle et Gildas Marie
Intervenants:
- Alain Torney, UFAP
- Ludovic Godel, FO Pénitentiaire