La Ministre de l'environnement Ségolène Royal a indiqué qu'un référendum sur le maintien ou non de ces infrastructures était impossible en raison de la loi. Pourtant, la communauté de communes Avranches Mont-Saint-Michel se réunit samedi pour voter l'organisation d'une consultation populaire.
Nouveau rebondissement dans le feuilleton des barrages de Vezins et de la Roche qui boit dans le Sud Manche. Recevant les parlementaires du sud-Manche début juin, la ministre de l'environnement avait suggéré l'idée d'un référundum local avant de se raviser quelques semaines plus tard. Dans un courrier adressé au sénateur Jean Bizet le 24 juin dernier, Ségolène Royal indique que la loi interdit ce type de consultation "sur des décisions administratives relevant de l’État".
L'idée a pourtant plus aux élus locaux et un référendum pourrait tout de même être organisé en septembre prochain. Ce sujet fera l'objet d'un vote ce samedi à la communauté de communes Avranches Mont-Saint-Michel. Pour rester dans les "clous" de la loi, la question ne sera pas "pour ou contre la destruction des barrages". "La question qui sera posée c'est: est-ce que les électeurs locaux acceptent que la communauté de communes accompagne l'éventuelle décision de supprimer les barrages ?", explique Guénahaël Huet, président de cette collectivité.
Car si la commission d'enquête s'est prononcée en faveur de l'arasement, l'Etat n'a lui toujours pas pris de décision.
Reportage de Jean-Baptiste Pattier et Joël Hamard
Intervenants:
- Guénahaël HUET, président de la Communauté de Commune Avranches Mont Saint Michel et Député de la Manche
- Yves GRALL, président de Manche Nature adhérent des Amis de la Sélune
- John KANIOWSKI, président des Amis du barrage