Cette commune voisine de Flamanville a procédé cette semaine à des travaux de réensablement de la dune, rongée par l'érosion, qui la protège de la mer.A court terme, un centre de rééducation était notamment en danger. A long terme, nul ne sait si cela sera suffisant.
Depuis une semaine, à marée basse, la plage de Siouville est le théâtre d'un étrange ballet de pelleteuses. Les engins de chantier vont puiser sur le fond de la mer du sable qu'ils vont déverses quelques dizaines de mètres plus loin sur la dune malmenée par la nature, surtout lors des grandes marées ou des tempêtes. "On avait une promenade maritime et en deux ou trois ans on a tout perdu", déclare Laurent Poussard, maire-adjoint Siouville-Hague, au sommet de la dune convalescente.
Au total, c'est un "pansement" de 6000 m3 de sable qui est posé sur la dune. Une solution répondre à l'urgence de la situation. Car le centre de rééducation tout proche et certaines habitations craignaient de se retrouver très prochainement les pieds dans l'eau. Mais cette solution, mise en place avec l'aide de l'Etat, n'est que provisoire. "La mer, en l'espace de deux tempêtes a enlevé la moitié de ce qu'on va mettre", explique Bertrand Bottin, maire de Siouville-Hague.
La prochaine étape consistera à planter entre 15 et 20 000 oyats, une plante censée stabiliser la dune. Pour ce chantier, la municipalité compte faire appel aux bonnes volontés.
Reportage de Rémi Mauger et Claude Leloche
Intervenants:
- Laurent Poussard, maire-adjoint Siouville-Hague
- Benjamin Raspail, directeur clinique Korian L'estran
- Bertrand Bottin, maire de Siouville-Hague