La deuxième édition du loto de la biodiversité démarre ce lundi 28 octobre 2024, organisée par l'Office français de la biodiversité et la Française des Jeux. Deux sites naturels normands ont été sélectionnés pour bénéficier des recettes du jeu.
La deuxième édition du loto de la biodiversité, baptisé "Mission Nature", démarre, ce lundi 28 octobre 2024, organisée par l'Office français de la biodiversité (OFB) et la Française des Jeux (FDJ).
Dès lundi, des tickets à gratter sont disponibles pour trois euros dans les points de vente de la Française des Jeux et sur son site internet. Les gains possibles pour les joueurs vont de six euros à 30 000 euros.
Pour chaque ticket vendu, 43 centimes seront reversés à l'OFB afin de financer des projets de préservation de la biodiversité en France.
Deux sites naturels normands ont été sélectionnés pour bénéficier des recettes du jeu à gratter, parmi les 19 projets retenus dans l'Hexagone et l'Outre-mer.
Plus d'un million d'euros pour la Normandie
Le projet de reconversion de la Tourbière de Sèves, dans le parc régional des marais du Cotentin (Manche), est ainsi éligible à une subvention prévisionnelle de 999 040 euros, indique la FDJ.
La tourbière est en cours de remise en eau après 80 ans d'exploitation industrielle pour la production de terreau. La dotation servira à "accroître les connaissances naturalistes et mettre en œuvre rapidement des actions de génie écologique sur les espèces exotiques envahissantes et la circulation de l’eau" pour faciliter les "actions de restauration des milieux tourbeux", informe la FDJ.
L'autre lauréat normand est le projet de préservation des zones humides du Mont-Saint-Michel (Manche), qui devrait recevoir 76 000 euros. "Les zones humides s’assèchent de plus en plus rapidement, ce qui impacte directement la faune de ces milieux. Il est nécessaire de surcreuser certaines mares", détaille la FDJ.
Pour sélectionner ces lieux, un appel à projets est lancé chaque année, auquel répondent les administrateurs des sites candidats. En 2023, le jeu avait permis de récolter sept millions d’euros au bénéfice de la biodiversité.
Une initiative vivement critiquée
Le jeu avait cependant provoqué l'ire de certaines associations de défense de l'environnement. "On fait une confusion entre jeu d'argent et financement d'action d'intérêt général, ce n'est pas comme ça qu'on doit financer la biodiversité", avait dénoncé Antoine Gatet, le président de France Nature Environnement, ajoutant : "Ces sommes-là, on préférerait que l'État prenne le temps d'aller les chercher dans la taxation du kérosène en France".
Sur le prix total du ticket à gratter, seuls 43 centimes sont destinés au financement de la biodiversité. "Quand on donne trois euros à France Nature Environnement, ce sont trois euros qui vont entièrement à la protection de la biodiversité", avait argué Antoine Gatet.