Une entreprise de Meursault, en Côte-d'Or, propose aux viticulteurs de recycler les sarments issus de la taille de la vigne. Elle les transforme en piquets et tuteurs. Explications.
« On gagne tous à ne pas brûler ! » Stéphane Bidault en est intimement persuadé : la brûlage d'après-taille appartient au passé. Il a créé l'entreprise Vitis Valorem en 2013, sur la côte de Beaune, pour donner une deuxième vie à ces sarments. Recycler ces déchets verts représente un gain de temps pour les salariés des domaines. Cela réduit leur exposition aux risques. C'est également, selon lui, un engagement fort pour l’environnement puisque le viticulteur limite son empreinte carbone en ne rejetant plus de fumée toxique.
Comment ça marche ?
Vitis Valorem collecte directement les sarments dans les vignes. Ils sont ensuite séchés pendant plusieurs semaines, broyés et réduits en une fine poudre. Le résultat est mélangé à une résine thermoplastique puis le tout est chauffé sous presse afin de fabriquer du petit matériel pour la vigne tels que des piquets et des tuteurs.
Vers la fin du brûlage ?
Cette valorisation, sur le principe de l'économie circulaire, séduit de plus en plus de viticulteurs. Aujourd'hui, ils sont une cinquantaine à confier leurs sarments à Stéphane Bidault. L'entreprise a également des a déjà étendu sa collecte à d'autres régions viticoles. Et d'autres professionnels pourraient sauter le pas à l'avenir pour anticiper un changement de législation. Fin janvier, la préfecture de Saône-et-Loire suspendait cette pratique en raison d'un épisode prolongé de pollution atmosphérique.Le reportage d'A. Berger et D. Iberrakène avec :
- Stéphane Bidault ,PDG de Vitis Valorem
- Casimir Gosset, chef de culture du Chateau de Meursault