De plus en plus de villes en France remplacent les feux tricolores par d'autres aménagements pour des raisons de sécurité et de fluidité du trafic. À Decize, dans la Nièvre, le choix a été fait il y a plus de 25 ans, et pas question de revenir en arrière.
Cédez-le-passage, ronds-points, stop. À Decize, vous aurez beau chercher, pas le moindre feu tricolore aux intersections. Et pas grand monde ne les regrette.
Deux carrefours en étaient autrefois équipés de part et d'autre du pont de l'ancienne Loire. Mais les derniers feux ont disparu en 1991. Un lointain souvenir associé à de nombreux désagréments
"Ce carrefour, c'était le dernier endroit où il y avait des feux. Il n'y avait pas forcément d'accidents mais bon ça causait quand même une gêne. C'était souvent bouché jusqu'au centre-ville [...] Aussi au niveau de la sécurité, ça a apporté quand même quelque chose", détaille Christian Marcel, le responsable des services techniques de Decize.
Réduire les bouchons
Decize est un passage fréquenté, notamment par les camions, pour traverser la Loire. 5 700 habitants, mais plus de 18 000 véhicules recensés chaque jour. Les kilomètres de bouchons des années 1980 ont donc motivé la décision."C'est beaucoup plus fluide. Même si Decize est un point noir de la circulation avec les traversées de pont, on s'aperçoit quand même que le fait de ne pas avoir de feux évite quand même des temps d'attente, des ralentissements", ajoute le responsable.
Fluidifier le trafic permet aussi de diminuer la pollution et les nuisances sonores. Alors ici, pas de regret, les feux c'est vraiment du passé.
Les grandes villes françaises se penchent aussi sur la question du retrait des feux tricolores. Ainsi, à Bordeaux, la suppression de 300 feux est programmée dans les prochaines années. Le Conseil de Paris a également voté une décision allant dans ce sens dernièrement.
