Le 24e concours de pêche au silure de Mâcon a eu lieu ce week-end. Il a réuni des pêcheurs de toute la France. Un des participants a lutté 45 minutes pour capturer un spécimen de 2,30 mètres qui pesait plus de 80 kilos.
Les silures se sont installés dans un grand nombre de cours d’eau en France. Ces poissons originaires des pays d’Europe de l'Est auraient été introduits en Bresse dans les années 1960. Lors d’une crue de la rivière la Seille, ils auraient quitté leurs bassins d’élevage pour gagner les milieux naturels.Depuis, deux camps s’affrontent : les pro-silures qui sont passionnés par cette espèce et ses détracteurs qui la tiennent pour responsable de la raréfaction du brochet, du sandre et de tous les poissons blancs.
Le silure peut s’attaquer à toutes sortes d’animaux : de petits rongeurs, des oiseaux, des canards, des moules d’eau douce, des écrevisses, des poissons… Les gros silures se nourrissent aussi de petits silures.
Un silure de 2 mètres se négocie aux alentours de 2 500 euros
Le 24e concours de pêche au silure de Mâcon s’est déroulé dans la Saône samedi 16 et dimanche 17 septembre 2017. Cette année une quarantaine de participants ont répondu présent pour cette pêche sportive.La prise la plus importante a été un silure de 2,30 mètres et 82 kilos capturé à l’issue d’un combat d’environ 45 minutes. "Il y a vraiment un rapport de force, surtout que le poisson faisait quasiment le poids du pêcheur, voire davantage", expliqueDavid Mouroux, président de l’Association mâconnaise de pêche au gros. "On sait qu’il y a dans la Saône des poissons qui dépassent largement la taille de ce spécimen", assure-t-il.
La pêche au silure attire de plus en plus d’étrangers, notamment d’Europe de l’Est où cette espèce est devenue plus rare. Un poisson d’1,70 mètre peut se négocier jusqu’à 1 000 euros. Le poisson de 2,30 mètres et de 82 kilos qui a été pêché samedi pourrait se négocier aux alentours de 2 500 euros, voire davantage.
En tous cas, l’an prochain pour la 25e édition, les organisateurs du concours de pêche au silure souhaiteraient attirer davantage de participants. "On veut refaire de Mâcon la capitale de la pêche au silure comme elle l’était au début des années 1990."
Le reportage de Michel Gillot, Marie-Lou Robert et Chantal Gavignet
avec David Mouroux, président de l’ Association mâconnaise de pêche au gros