La police a arrêté cette semaine onze suspects, dont deux ont été écroués, dans l'enquête sur le commando qui avait attaqué en mars 2015 sur l'A6 dans l'Yonne deux fourgons de bijoux avant de disparaître avec un butin de 9 millions d'euros
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L'enquête, longue et minutieuse, s'est notamment intéressée à de possibles complicités au sein de la société de convoyeurs Temis: deux employés ont été mis examen jeudi pour "association de malfaiteurs" et placés en détention provisoire, selon des sources judiciaire et proche du dossier, confirmant une information d'Europe 1. Les autres suspects, placés en garde à vue, devaient être présentés à la justice en vue de leur éventuelle mise en examen dans les jours qui viennent par un juge d'instruction, selon la source judiciaire. Le coup de filet a été réalisé par les policiers de l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO), dans le cadre de l'enquête pilotée par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris.
Un braquage spectaculaire
Dans la nuit du 10 au 11 mars 2015, une quinzaine d'hommes aguerris et lourdement armés avaient attaqué deux camions sécurisés transportant des bijoux, sur l'autoroute A6, au péage d'Avallon (Yonne), à mi-chemin entre Paris et Lyon, sans faire de victimes. L'attaque s'était produite sur des fourgons de la société Temis, spécialisée dans le transport de biens précieux. Ressemblant à des poids lourds classiques, les camions avaient été retrouvés calcinés et abandonnés sur un terrain à proximité. La source judiciaire n'était pas en mesure de dire si tout ou partie du butin a été retrouvé ou bien écoulé.
Un des plus gros braquages de l'histoire en France
Spectaculaires, les attaques de fourgons blindés, qui nécessitent souvent des moyens perfectionnés (explosifs, fusils d'assaut), ont longtemps été une spécialité du grand banditisme.
Très courantes au moment du passage à l'euro au début des années 2000, ces attaques sont devenues plus rares, en raison notamment du professionnalisme accru des convoyeurs de fonds.Avec un butin estimé à l'époque à 9 millions d'euros, cette attaque serait le plus important braquage de fourgons depuis celui de Tony Musulin en 2009. Ce convoyeur de fonds avait profité le 5 novembre 2009 d'une halte dans Lyon pour disparaître avec son fourgon et 11,6 millions d'euros alors que ses collègues étaient sortis. Quelque 9,1 millions avaient ensuite été découverts dans un box qu'il avait loué. Quant aux 2,5 millions manquants, ils n'ont jamais été retrouvés.