Une invitation à participer à la "Journée de la jupe", initiative née dans un lycée professionnel d'Etrelle (35) , fait aujourd'hui polémique à Nantes. Polémique orchestrée par des associations, bien loin de l'objet initial de cette journée consacrée à la tolérance au lycée.
"Ce que soulève la jupe", c'est le nom d'une journée de lutte contre le sexisme organisée dans l'Académie de Nantes. Dans le prolongement de la "journée de la jupe" créé dans un lycée professionnel d'Etrelle en 2006, afin de promouvoir la tolérance en matière de sexisme et lutter contre les disciminations, diverses initiatives sur ce thème ont fleuri depuis une dizaine d'année sur ce thème.
Comme en 2013, une association d'élèves (le Conseil académique de la vie lycéenne), soutenue par l'Académie, a organisé cette journée le 16 mai dans 27 lycées de Pays-de-la-Loire. Ce qui a déclenché, contre toute-attente, une "polémique" qui s'est même invité aux séances des questions au Gouvernement de l'Assemblée Nationale.
Des associations telles que la Manif pour Tous ont tout d'abord interprété cette initiative comme une "demande" de l'Académie de "se mettre" en jupe. Or, hormis l'intitulé de l'événement, il s'agit plutôt d'invitéer das les établissements à une journée de débats et de réflexion.
Il n'empêche, la question a tout de même fusé à la séance de question au gouvernement de l'Assemblée Nationale, où le ministre de l'Education Benoit Hamon a été interpellé.
Déjà en 2010...
En 2010, quatre ans après la première journée de la jupe organisée à Etrelle, un lycée professionnel d'Ille-et-Vilaine, d'autres associations prenaient cette idée à leur compte pour s'inscrire dans le cadre de la lutte contre les discriminations et le sexisme. "On avait développé cette idée avec l'association Libertécouleur de Rennes, pour travailler les relations garçons-filles chez les ados" explique alors Jeean-Michel Durand, le professeur de santé de l'établissement.