Ségolène Royal l'a annoncé comme une évidence lors de son passage dans le Morbihan, et a demandé une étude pour la pose d'une hydrolienne dans le passage de la Jument. Une étude lancée il y a deux ans déjà par le Conseil Général, et dont les conclusions sont partagées.
La proposition par la ministre de l'écologie, Ségolène Royal de diligenter une étude pour la pose d'une hydrolienne dans le courant de la Jument, a fait sortir de ses gonds François Goulard. "Elle fait du Ségolène" s'est-il exclamé en séance. En effet, des études faisabilité sont en cours depuis bientôt deux ans. "Elle débarque comme ça un dimanche matin, elle ne savait sans doute pas que le Conseil général avec l'Université de Bretagne-Sud avait engagé une étude pour voir s'il y avait un potentiel" a-t-il expliqué.
Un potentiel que la société quimpéroise Sabella, qui porte le projet hydrolien au large de Ouessant, a commencé à mesurer. Les cartes existantes annoncent un courant entre l'Île de Berder et l'Île de la Jument qui peut atteindre 9 nœuds, mais il faut aller plus au fond, c'est le cas de le dire.
Sabella a débuté des travaux sur le calcul des hauteurs d'eau pour dresser une carte exacte des fonds, et a immergé des courantomètres pour mesurer la puissance des courants. "La zone est propice pour une exploitation hydrolienne mais il faut des études plus précise de profondeur d'eau et de vitesse de courant pour déterminer exactement le potentiel de la zone, quel type de machine il faut implanter, et est-ce que c'est rentable?" précise Jean-Christophe Allo.
Son annonce a également semé le trouble parmi les utilisateurs du Golfe du Morbihan, et en particuliers les marins. Aux études préliminaires devraient ensuite succéder les études d'impact sur la faune, la flore et l'environnement, et notamment des répercussions sur l'envasement d'une zone très dense en ostréiculteurs, ainsi que la présence de deux site mégalithiques majeurs du golfe. L'étude de faisabilité devrait être achevé courant 2015.