Les arrêts maladie sont-ils toujours bien respectés ? En 2016, ils ont coûté 463 millions d'euros à la Bretagne et ces dépenses ne font qu'augmenter, faisant de la région une mauvaise élève. Mardi 6 juin, des contrôles inopinés ont eu lieu dans le Morbihan, l'Ille-et-Vilaine et les Côtes-d'Armor
Les arrêts maladie sont observés de près, aussi bien du côté des prescripteurs comme les médecins généralistes, que du côté des patients. Ce mercredi 7 juin, la CPAM (Caisse primaire d'assurance maladie) a procédé à plusieurs contrôles "surprises" chez des particuliers en Bretagne, sur plusieurs départements comme l'Ille-et-Vilaine, les Côtes-d'Armor, et le Finistère. Au total, 238 visites ont eu lieu, 75 personnnes étaient absentes.
L'objectif ? Vérifier que les patients respectent leur obligation de présence à leur domicile. L'arrêt de travail impose en effet des heures de présence obligatoires, de 9 h à 11 h et de 14 h à 16 h. Les prescriptions du médecin doivent également être respectées.
Des arrêts qui coûtent cher
La Bretagne figure parmi les mauvais élèves. Les arrêts maladie ont représenté un budget de 463 millions d'euros en 2016, soit 3 % de plus qu'en 2015 et ce chiffre ne fait qu'augmenter. Face à cette évolution jugée inquiétante, la CPAM souhaite contrôler davantage ces dépenses.
Des agents sont ainsi chargés d'effectuer des visites inopinées, à domicile. En cas de non réponse, un avis de passage est déposé. L'assuré devra le retourner en précisant le motif de son absence. Si la fraude est avérée, les sanctions peuvent aller jusqu'à la suspension des versements des indemnités journalières, la récupération de ces sommes ou une obligation de retourner au travail. Sur le terrain, cette initiative est plutôt bien accueillie.
Ce dispositif de visite devrait être reconduit. Un contrôle administratif et médical a régulièrement lieu tout au long de l'année.