Tiphaine Beaulieu, adhérente LREM dans le Finistère, fait partie des "100 démocrates" à quitter La République en marche, vendredi prochain. Elle dénonce des "dérives autoritaires" au sein du parti présidentiel.
Une centaine d'adhérents de LREM seraient sur le point de quitter le mouvement. Tiphaine Beaulieu, présidente de la Confédération des marcheurs de la République, fédère les déçus de ce mouvement politique lancé par l'actuel chef de l'État Emmanuel Macron.
La Finistérienne avait déjà, en juin dernier, co-fondé le "Collectif des Marcheurs en Colère" qui souhaitait des changements au sein du parti. En vain, visiblement.
"On n'est pas en ex-URSS dans les années 1950, on est en France, en 2017", a-t-elle estimé mardi 14 novembre sur Franceinfo, au sujet du choix de la nouvelle direction du parti, qui doit sacrer Christophe Castaner, actuel porte-parole du gouvernement.
L'adhérente de LREM est revenue sur les motifs de la déception : "On voulait du renouveau politique, on nous l'a promis. On l'attend toujours. On pourra nous dire qu'on est peut-être des pressés, des impatients. Il y a certains d'entre nous, quand même, les Jeunes avec Macron, qui sont dans ce mouvement depuis 2015. Quand vous voyez que des comités, deux mois seulement après l'élection du Président, se vident de leurs militants, c'est tout à fait normal qu'on en soit inquiets".
Nouveau mouvement ?
Tiphaine Beaulieu a annoncé la création d'un nouveau mouvement citoyen avant la fin décembre. "Je pense que c'est nécessaire. Castaner, quand il parle d'une relation 'pseudo-amoureuse' avec le Président de la République, beaucoup de marcheurs ont été impactés sur un plan psycho-affectif", a-t-elle déploré.
L'idée est de monter un mouvement citoyen comme aurait dû être En marche. Malheureusement, ils n'ont pas fait confiance au peuple. C'est un parti d'élite, complètement déconnecté des préoccupations citoyennes
La Finistérienne connaît déjà les contours de ce projet : "On veut rester indépendants, apolitiques. Parmi les 100 [adhérents à vouloir quitter le parti], il y a des gens de droite, des gens de gauche, des gens qui n'ont jamais appartenu à aucun mouvement politique".