Raymonde Tillon-Nédelec: hommage national à Rennes, lundi

C'est à Rennes que l'hommage national, initialement prévu à Paris, sera finalement rendu ce lundi 25 juillet, présidé par le ministre de la Défense. La résistante communiste, décédée dimanche dernier à l'âge de 100 ans, sera ensuite inhumée aux côtés de son époux au cimetière de l'Est.

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"C'est un choix de la famille", explique-t-on à la préfecture d'Ille-et-Vilaine, en charge d'organiser la cérémonie.

D'ordinaire, l'hommage national se déroule à Paris dans la cour d'honneur des Invalides ou du Panthéon en présence du chef de l'Etat. C'est ce qui était d'ailleurs prévu initialement pour Raymonde Tillon-Nédelec, résistante communiste, décédée dimanche 17 juillet à Paris à l'âge de 100 ans. Sa famille a finalement préféré que la cérémonie soit organisée à Rennes. Pendant 20 ans, Raymonde Tillon et son époux, Charles, ont vécu à La Bouëxière en Ille-et-Vilaine.

Cérémonie présidée par le ministre de la Défense

L'hommage national sera donc rendu ce lundi 25 juillet, à partir de 15h30, place du Parlement de Bretagne à Rennes. Le déroulé exact de la cérémonie est en cours d'élaboration à la préfecture. Ce que l'on sait déjà, c'est que cet hommage sera présidé par le ministre de la Défense. Jean-Yves Le Drian prononcera un discours et un éloge funèbre près du cercueil recouvert du drapeau français. 
"En raison du contexte, l'accès à la cérémonie sera filtré", précise-t-on à la préfecture.

Inhumée près de son mari, Charles

La résistante sera ensuite inhumée au cimetière de l'Est à Rennes en face du monument dédié aux Résistants. Elle reposera aux côtés de son mari, Charles Tillon (1897-1993), qui est né et a grandi à Rennes. 


Résistante, déportée et élue députée

Entrée tôt dans la Résistance, Raymonde Tillon-Nédelec avait été arrêtée en 1941 et condamnée à vingt ans de travaux forcés avant d'être déportée en Allemagne, d'abord à Sarrebruck puis au camp de Ravensbrück. Affectée dans une usine de guerre de Leipzig, elle avait réussi à s'évader le 20 avril 1945 et à regagner Marseille. Après la Libération, elle fut l'une des 33 femmes élues députées. Raymonde Tillon-Nédelec était la dernière élue survivante. 

Farouche opposante au stalinisme

Après la guerre, elle épouse en secondes noces le Rennais, Charles Tillon, dirigeant du Parti Communiste Français, ministre du général de Gaulle de 1944 à 1947, puis exclu du Bureau politique du PCF en 1952 et mort en 1993. Elle-même avait été exclue du PCF pour avoir combattu le stanilisme au sein de PCF.

En 2002, elle avait publié ses mémoires, qui portaient pour titre, un vers de Paul Eluard « J'écris ton nom, Liberté ».

Lire aussi: Décès de la résistante communiste Raymonde Tillon-Nédelec


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