Les sympathisants de l'association Kelch'an Dael ont remis au goût du jour un "parlement de Bretagne". 33 "élus" réclament la réunification voire l'autonomie de la Bretagne et le développement de la langue bretonne. Une cérémonie était organisée hier dans les Côtes d'armor.
Sur la table, 9 cierges noirs et blancs pour symboliser les couleurs du Gwenn Ha du, le drapeau breton. Il y a aussi du sel de Guérande et du chouchen. Une quarantaine de sympathisants assiste à cette cérémonie d'intronisation des "33 élus du Parlement de Bretagne", une cérémonie à valeur purement symbolique, mais prise très au sérieux par l'assistance.
Elle est inspirée des chevaliers de la table ronde. L’installation des sièges se fait en cercles concentriques, à l’aide d’une boussole.
Selon le site internet de l'association qui est à l'origine de cette cérémonie, le Parlement de Bretagne "réveillé et nouvellement élu", est "libre et non inféodé à aucune idéologie ou structure politique particulière, sans relation avec aucun groupuscule non élu et auto-proclamé (...)". Sa seule raison serait de "servir la Bretagne et les intérêts du Peuple Breton, dans la création d’une véritable démocratie en Bretagne réunifiée".
Les 33 "parlementaires" ont été élus par 482 électeurs, le 27 novembre dernier, dans un restaurant à Surzur (56). Il y avait trente neuf candidats.
Qui est membre de ce "parlement"?
Dans l'assemblée ce samedi après-midi, il y avait des informaticiens, des universitaires, des artistes, des gens qui se sont parfois déjà engagés dans un parti politique mais qui ont été déçus. Ils espèrent que leur parlement de Bretagne sera l'occasion de pouvoir reparler d'autonomie de la Bretagne. Parmi les 33 élus, 9 font partie de la diaspora bretonne et n'ont pas pu assister à la création de ce parlement un peu particulier.
Légalement, le Parlement de Bretagne n'existe plus depuis la fin de la révolution française.