Le gouvernement avait annoncé un plan pour la construction de 33 nouvelles maisons d'arrêt. Pour accueillir l'une d'entre elles, le ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas, a anonncé hier, sur les ondes de RMC, que Vannes pourrait être sélectionnée. Réponse définitive dans une dizaine de jours.
La nouvelle a pris de court les autorités locales. Elus et administration pénitentiaire à Vannes ne s'attendaient pas une telle annonce: l'agglomération du Sud du Morbihan est sélectionnée pour y construire une nouvelle maison d'arrêt. La liste définitive des 33 implantations prévues dans le "plan prison" ne devrait être communiquée que dans une dizaine de jours.
300 emplois attendus
Vannes serait donc qualifiée, d'après les déclarations du ministre de la justice, hier. A la clé, 300 emplois sont espérés. Un choix de differents terrains, de 10 hectares minimum, a été proposé par la Ville. Les travaux pourraient commencer à partir de 2019. Les crédits pour financer le plan prison sont déjà prévus.
La maison d'arrêt vieille de près de 200 ans conservée
La nouvelle prison devrait accueillir 400 détenus. Comme dans les autres maisons d'arrêt, et contrairement aux "centrales", des prisonniers pas encore jugés (des prévenus), présumés innocents jusqu'à leur procès, et des condamnés, seront mélangés.
La maison d'arrêt historique de Vannes, construite dans les années 1830, sera conservée. Souvent qualifiée de vétuste, elle est aussi surpeuplée: d'après un syndicat du personnel pénitentiaire, interrogé par nos confrères de Ouest-France, il y a actuellement à Vannes 93 prisonniers pour 54 places. Dix-sept d'entre eux dorment par terre, faute de lit.
