Ce jeudi, le Premier Ministre et le garde des Sceaux ont annoncé la création de 33 nouveaux établissements pénitentiaires en France, parmi lesquels deux en Bretagne. L'un se situera à Rennes (35) et l'autre à Lorient ou à Vannes (56).
Le programme immobilier pénitentiaire et de recherches foncières, présenté ce jeudi, "concrétise l’ambition de redonner son sens à l’exécution de la peine de privation de liberté, d’améliorer la sécurité et les conditions de travail des personnels pénitentiaires, ainsi que la prise en charge des personnes détenues", indique un communiqué du ministère de la Justice. Objectif : "atteindre l'encellulement individuel".
Pour cela, 33 prisons vont être créées, dont deux en Bretagne. Quelque 28 quartiers de préparation à la sortie vont être réalisés, mais aucun en Bretagne.
En Bretagne
Parmi les 33 nouvelles prisons, deux seront situées en Bretagne. L'une à Rennes (35), avec une capacité de 550 places. La seconde sera sise à Lorient ou à Vannes (56). La ville de Lorient est, pour l'heure, privilégiée dans le projet. Quelque 400 nouvelles places y seront proposées.Aucun département breton ne figure parmi les neuf pour lesquels "les recherches foncières sont prioritaires".
"Il faut former et recruter des agents"
Le syndicaliste Stéphane Masson, de la FO 35, a accueilli cette nouvelle avec un enthousiasme relatif. "On ne peut que se satisfaire de cette nouvelle. Mais le problème est qu'il faut former et recruter des agents ! À Vezin-le-Coquet (35), il manque déjà 28 agents !", se plaint-il. Et, selon M. Masson, le phénomène n'est pas près de s'arrêter : "Tout le monde va partir à la retraite d'ici à 5 ans", lance-t-il.Concernant la volonté du gouvernement d'encourager l'encellulement individuel, le syndicaliste se montre sceptique. "Il y a pas mal de personnes en attente d'incarcération. Certains seront donc incarcérés, mais ça ne résoudra pas le problème de la surpopulation carcérale", conclut-il.
Urgence
"Nous devons agir vite, car il faut en moyenne dix ans pour construire une prison", a indiqué le chef du gouvernement. Les préfets sont donc sommés de "trouver les terrains dans les plus brefs délais". Ils doivent formuler leurs propositions au Garde des Sceaux pour le 16 décembre prochain.Actuellement, la Bretagne compte quatre maisons d'arrêt (Brest, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Vannes), et deux centres pénitentiaires comprenant un quartier maison d'arrêt (Lorient-Ploemeur et Rennes-Vezin).