Ce lundi après-midi, le procureur de la République de Tours a donné des précisions sur l'enquête des viols en série commis entre juillet et novembre 2017.
Jean-Luc Beck, le Procureur de la République de Tours, le commandant Frédéric Formet, adjoint du Directeur de la Sûreté Départementale, et le capitaine Jean-Fabrice Charpentier, chef du Groupe des atteintes aux personnes, ont annoncé avoir mis fin à une série de viols dont trois jeunes femmes, âgées de 20 à 28 ans, ont été victimes entre le mois de juillet et le début du mois de novembre.
Des faits aggravés pour deux d’entre eux, car commis sous la menace d’une arme, en l’occurrence un cutter. Des agressions perpétrées à chaque fois de nuit, dans la rue, dans le secteur de Tours Nord, sur ces jeunes femmes qui circulaient seules et à pied.
Le suspect : un homme de 46 ans, marié et père de famille
L’auteur présumé, qui nie les actes de viols mais reconnait avoir été présent sur les lieux, a été interpellé samedi matin. Il devrait faire l’objet d’un mandat de dépôt dès ce lundi soir. Il s’agirait d’un homme de 46 ans, sans emploi, marié et père de famille. Il résiderait dans la commune de Saint-Branchs, au sud de Tours. Il justifierait ses sorties nocturnes par le besoin irrépressible d’aller acheter des cigarettes. À ce stade de l’enquête, il expliquerait ne pas avoir de souvenirs, à cause de la prise de médicaments.
L’enquête de la Sûreté Départementale et du Groupe d’atteintes aux personnes, a été rapide. L’exploitation des images fournies par le système de vidéo surveillance de la ville de Tours a été décisive. Les enquêteurs ont notamment pu isoler les déplacements de l’auteur présumé, qui roulait à bord d’une Citroën Xantia.
C’est également grâce aux détails physiques concernant l’auteur présumé - détails fournis par les victimes - que les effectifs de la Sûreté Départementale ont pu cibler les recherches. Son ADN, présent sur deux victimes, a pu être recoupé après son interpellation et suite aux analyses de l’IGNA de Nantes.
"Nous sommes soulagés" explique le Procureur de la République de Tours, "car dans ce genre d’affaire en série, on sait quand cela commence, mais on ne sait jamais quand cela prend prend fin. D’autant que son ADN était inconnu, et que son profil est celui de M. Toutlemonde".