Régis Debord fait partie des CRS de la compagnie républicaine de sécurité 51 d'Orléans-Saran (Loiret). Il était en première ligne des violences en marge de la manifestation du 1er mai à Paris.
Légèrement blessé au cou par un tir de feu d'artifice, Régis Debord est encore sous le choc des violences dont lui et ses collègues ont été la cible le 1er Mai dernier à Paris.
Le policier aguerri comprend vite qu'il n'est pas gravement atteint. L'inquiétude monte par contre dans le groupe lorsque l'un d'entre eux est touché par un cocktail Molotov: "Dès que j'ai vu le collègue qui lui avait du feu au visage, là on s'inquiète surtout pour le collègue parce qu'on a un esprit de corps et voir un collègue comme ça tomber, c'est compliqué", confie-t-il.
Cette image reste encore gravée dans l'esprit de Régis Debord: "Le 1er au soir, je n’ai pas bien dormi. On ne savait pas trop l'état du collègue. C'est compliqué à digérer".
Le policier ne peut aujourd'hui que constater la montée de la violence dans les manifestations. Il distingue bien les manifestants des individus qui les ont agressés. Pour lui, ce sont des "casseurs de flics". Il n'hésite pas à utiliser aussi le terme de "tueurs" pour les qualifier: "Pour preuve, dès qu'un engin incendiaire nous touchait ou dès qu'on avait un blessé, ils applaudissaient comme si ils avaient une victoire personnelle".
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