Le ministère de la santé a validé mercredi 26 avril le projet d'une restructuration du Centre hospitalier régional universitaire de Tours pour un investissement de 320 millions d’euros sur 10 ans.
Ce projet, visant à regrouper d'ici 2026 l'ensemble des activités de soins sur deux sites, se heurte à l'opposition de l'intersyndicale des personnels qui craint qu'il n'entraîne près de 400 suppressions d'emploi.
Aux termes du projet validé par le Comité interministériel de la Performance et de la Modernisation de l'Offre de Soins Hospitaliers (COPERMO), l'Etat devrait apporter 75 millions d'euros, soit 23% du montant global de l'opération, a précisé le CHRU dans un communiqué.
Un nouvel immeuble de 70.000 m2 doit être construit sur le site actuel de l'hôpital Trousseau où seront regroupées les "activités chirurgicales adultes et toutes les prises en charge liées à l'urgence et aux soins critiques".
Une simple opération immobilière pour les syndicats
Le CHRU annonce aussi que "l'hospitalisation psychiatrique se structurera autour d'un nouveau bâtiment sur le site de Trousseau".
Le site actuel de l'hôpital Bretonneau, "récemment reconstruit, réunira les activités de pédiatrie, de gynécologie-obstétrique, de cancérologie et de médecine spécialisée", a encore indiqué la direction du CHRU.
Le CHRU prévoit en outre d'acquérir de nouveaux équipements et de "poursuivre le déploiement de nouvelles technologies (...) pour un montant estimé à 330 millions d'euros", portant l'investissement total à 650 millions d'euros.
L'intersyndicale FO, CFTC, Sud et CGT avait dénoncé le projet, le mois dernier dans une lettre ouverte, en estimant qu'il entraînera la suppression de près de 400 lits et autant d'emplois.
Les syndicats reprochent notamment à la direction de présenter la restructuration comme une simple opération immobilière en occultant le volet social alors que "l'hôpital est le plus gros employeur du département".