Le maire de Reims s'est confié ce 15 janvier 2015 à notre caméra ainsi qu'à la radio RMC : "si la question se posait, je refuserais. Je ne veux surtout pas qu’on ait une sépulture sur la commune qui puisse servir de sépulture de martyre pour un certain nombre de personnes."
Said Kouachi, l'un des deux frères auteurs de l'attaque contre Charlie-Hebdo vivait à Reims avec son épouse depuis plus d'un an. Sa famille a demandé à ce qu'il soit inhumé dans un carré musulman d'un cimetière de la Cité des Sacres. Selon nos informations, les pompes funèbres ont été contactées en ce sens.
Il se pourrait même que Chérif Kouachi soit lui aussi inhumé aux côtés de son frère même s'il ne vivait pas à Reims. D'après la loi, les terroristes pourrait aussi être enterré là où il a trouvé la mort, autrement dit à Damartin-en-Goële (Seine-et-Marne).
Qu'ils aillent se faire inhumer en Syrie ou en Irak
Arnaud Robinet sait qu'il ne pourra pas s'opposer à des obsèques dans sa ville si jamais le cas de figure se présente : la loi contraint les maires en la matière (le débat avait déjà eu lieu à Toulouse au sujet de Mohammed Mérah en 2012). Pourtant le député-maire UMP insiste dans ses propos : "Dans un cimetière rémois, les gens sont là pour reposer en paix. Ce sont des jeunes qui voulaient partir au jihad, partir en Syrie, en Irak ou ailleurs et bien qu’ils aillent se faire inhumer là où ils voulaient tant partir".
Pour motiver son refus, Arnaud Robinet évoque des risques de troubles à l'ordre public. L'élu devrait alerter le préfet de la Marne en ce sens. Si les obsèques ont bien lieu à Reims, ils pourraient avoir lieu au cimetière de la Neuvillette où un carré musulman existe déjà.
Les deux frères qui étaient orphelins depuis leur jeune âge pourraient théoriquement aussi être mis en terre dans un caveau familial. Les deux hommes sont morts sous les balles du GIGN le 9 janvier dernier après une cavale de plus de 48 heures qui les aura vus se retrancher dans une imprimerie à 80km au nord-est de Paris avant qu'ils ne sortent en faisant feu sur les forces de l'ordre, obligeant ces dernières à riposter.
Arnaud Robinet était notre invité dans le 19/20 de ce 15 janvier 2015 sur France 3 Champagne-Ardenne :