Il est parti. Le Costa Concordia a quitté ce matin les abords de l'île du Giglio (Italie), remorqué et accompagné d'une flottille de bateaux accompagnateurs, notamment en charge de limiter toute pollution. Cap sur Gênes où il doit arriver dimanche pour y être démantelé.
Les cloches de la ville ont sonné et le Costa Concordia est parti. Ce matin, peu après 11h, le navire qui s’était échoué il y a deux ans et demi face à l’île du Giglio (Italie) a entamé son dernier voyage, sous le son -presque glaçant- des sirènes des bateaux qui l’accompagnent.
L’épave laisse derrière elle la petite île contre laquelle elle était venue se fracasser une nuit froide de janvier, il y a deux ans, réveillant d’un coup ses 1.500 habitants. Le Giglio ne vivra lui plus qu’avec le souvenir du géant des mers, échoué en face de ses côtes, et celui des 32 passagers qui ont perdu la vie dans le naufrage.
Le Concordia fait cap sur Gênes et ses chantiers navals où il doit être démantelé. La ville, premier port d’Italie, sera le cimetière du paquebot, grand comme deux fois le Titanic.Le Concordia devrait y arriver dans quatre jours.
La manœuvre s’est déroulée sous les yeux de quelques uns des survivants du naufrage, encore hantés des souvenirs du 13 janvier 2012. "Nous espérons qu'avec le départ de ce bateau, toutes les choses que nous avons en nous partiront également", confie Anne Decré du collectif français des survivants du Concordia. Avant d’ajouter en serrant les mains de son amie Nicole Servel, qui a perdu son mari la nuit du naufrage, "que ce bateau poursuive sa route, afin que nous puissions continuer la nôtre"
Voir les images du départ du Costa Concordia, tournées par Youreporter.it.
Le convoi est aussi visible sur le site de suivi du trafic maritime en ligne Marinetraffic (https://www.marinetraffic.com/fr/).