L'association Sulidarità de défense des prisonniers "politiques" corses et la Ligue des droits de l'Homme (LDH) ont dénoncé lundi 28 juillet à Ajaccio la non application de la loi sur le rapprochement des détenus, en dépit de l'annonce par le FLNC d'un retrait progressif de l'action militaire.
"Nos revendications relèvent de l'application de la loi et permettent l'effectivité du droit du respect de la vie familiale et privée par la Convention européenne des droits de l'homme", ont souligné Sulidarità et la LDH lors d'une conférence de presse lundi.
Les deux associations présenteront samedi à Corte (Haute-Corse) une "plate-forme renvendicatrice pour les prisonniers politiques" lors des Journées internationales du parti indépendantiste Corsica Libera.
"Pour prendre en compte la nouvelle donne politique après l'initiative de paix du FLNC", (le Front de libération nationale de la Corse a déposé les armes le 25 juin), cette plate-forme demande notamment "l'accès aux libertés conditionnelles pour onze condamnés politiques conditionnables".
Selon Sulidarità et la LDH, vingt prisonniers, actuellement incarcérés sur le continent (12) et au centre pénitentiaire de Borgo (8), près de Bastia, doivent bénéficier "du respect du principe d'égalité devant la loi".
La plate-forme concernée demande aussi la publication du décret permettant le rapprochement des prévenus dont l'instruction est terminé, conformément à la loi pénitentiaire de 2009, le rapprochement de prisonniers à Borgo et le regroupement en région parisienne des prévenus dont l'instruction est en cours.
Les familles souhaitent que ce rapprochement soit effectué à Fresnes (Val-de-Marne) en raison de la proximité avec l'aéroport d'Orly, pour simplifier les visites et en diminuer les frais.
Ces revendications "reposent sur la volonté de contribuer au dialogue avec le gouvernement que les Corses et leurs élus appellent de leurs voeux pour construire, de manière durable, une société apaisée", ont indiqué Sulidarità et la LDH.