Tout était prêt. Campile devait changer d'intercommunalité, pour rejoindre une communauté de communes plus avantageuse. Mais le préfet de Haute-Corse a finalement changé d'avis, invoquant une contradiction avec la réforme territoriale. Conséquence: le maire du village s'apprête à démissionner.
Facilement réélu en mars 2014, le maire du village de Campile en Haute-Corse, Jean-Marie Vecchioni s'apprête pourtant à démissionner. Et tout son conseil municipal avec lui. Une décision spectaculaire, motivée par le refus de la préfecture de Haute-Corse de permettre au village et à cinq autres de créer leur propre intercommunalité après leur scission avec la communauté de Marana-Golo.
Tout était pourtant prêt. Les cinq villes devaient être rejointe par deux autres communes pour constituer une nouvelle intercommunalité avec Barchetta pour boug centre. Mais le 10 juillet Jean-Marie Vecchioni reçoit un courrier du préfet pour l'informer que cela ne se fera pas. Raison invoquée: "cette nouvelle entité ne s'inscrirait pas dans les perspectives ouvertes par le projet de réforme territoriale présentée par le Premier ministre."
Les impôts locaux ont augmenté de 28%
En refusant à la commune de sortir de la communauté de Marana-Golo, la préfecture maintient une situation explosive. "Depuis 2013, la gestion de l'office du tourisme, l'entretien des zones industrielles et le nettoyage des plages du cordon lagunaire coûtent 20 000 euros pas an à mes contribuables sans aucune contrepartie. C'est à fonds perdus, ce n'est plus supportable", confie Jean-Marie Vecchioni à Corse Matin.
Et le système d'imposition n'arrange rien: "basé sur les ménages, il ne permet pas une redistribution équitable", explique l'édile. Exemple: les impôts locaux ont augmenté de 28% et l'eau, jusqu'à présent gratuite va devenir payante.