Les nationalistes de Femu a Corsica alertent sur le risque de propagation du Xylella Fastidiosa, une espèce qui ravage les oliviers en Italie du sud. Certains exploitants appellent déjà à cesser toute importation de végétaux étrangers. Mais l'Etat se veut moins alarmiste.
Xylella Fastidiosa. C'est le nom de la petite bactérie qui inquiète les nationalistes corses. Femu a Corsica alerte ainsi sur ses ravages en Italie, où, présente dans la régions des Pouilles, elle emporte sur son passage vignes, oliviers, orangers, amandiers, chêne ou luzerne...
Le risque de propagation à la Corse pousse les nationalistes à interpeller l'Etat, "responsable de la protection des végétaux" pour ne pas revivre le désastre causé par les cynips sur les châtaigniers de l'île.
"Il ne faut plus que des végétaux entrent en Corse"
Certains exploitants appellent déjà de leur côté à cesser l'importation d'espèces d'oliviers étrangères à la corse. Certificat d'importation ou non. "Il ne faut plus que des végétaux entrent en Corse, avertit Fabienne Maestracci oléicultrice et membre du syndicat A.O.P. Oliu di Corsica, "on sait bien que de toute façon, les importations se font de façon complétement sauvages."
Les services de l'Etat se veulent moins alarmistes: aucune trace de Xylella Fastidiosa n'a été décelée sur l'île. Ils appellent toutefois à la vigilance."Le premier conseil que l'on peut donner, avance Fabien Menu, inspecteur de la direction régionale de l'alimentation, l'agriculture et la forêt (DRAAF), c'est de ne jamais acheter des végétaux dans des circuits de commercialisation qui ne sont pas officiels. Il faut acheter des végétaux chez des pépiniéristes régulièrement enregistrés. Et vérifier qu'ils sont accompagnés des documents nécessaires." En attendant de nouvelles normes de traçabilité?
Reportage: D. Moret et T. Guespin