La réforme institutionnelle de la Corse provoque l'inquiétude des élus du Conseil général de Corse-du-Sud. Réunis ce lundi en session extraordinaire, ils ont rejeté le projet.
Ce lundi, les conseillers généraux de Corse-du-Sud étaient réunis afin de se prononcer sur les propositions du comité stratégique de l'Assemblée de Corse concernant le projet de réforme institutionnelle de la région. Ce projet prévoit la mise en place d'une collectivité unique nouvelle composée de 51 membres, se substituant aux conseils généraux et à l'actuelle CTC - Collectivité Territoriale de Corse -.
Le Président du Conseil général, Jean-Jacques Panunzi leur a soumis une motion. Par ce texte, "le Conseil général entend dénoncer la précipitation dans laquelle se discute au sein de la CTC le projet de réforme institutionnelle, le déni de démocratie de cette démarche et l'incohérence qui consiste à vouloir réformer les institutions alors que dans trois mois les élections départementales devraient se tenir."
La motion a été adopté ce lundi matin par les douze élus de droite et rejettée par les deux élus nationalistes. Le Président du Conseil général est particulièrement critique. "On veut qu'il n'y ai pas de débats pour être sûr de faire passer (...) une réforme qui ne conviendra ni à la Corse ni aux Corses. Cette réforme sera catastrophique au niveau économique et fera des dégâts au niveau social", estime-t-il.
Examen du projet ce jeudi
Une centaine d'agent du Conseil général de Corse-du-Sud étaient présents ce matin devant les grilles du département pour dire "non" à une collectivité unique dans ces conditions. Ils se disent inquiets de leur avenir et des compétences qui seront dévolues à la collectivité unique.
L'Assemblée de Corse examinera ce jeudi 11 décembre le projet de réforme institutionnelle. Dans une interview accordée à nos confrères de Corse Matin, Pierre Chaubon, le président du comité stratégique qui a rédigé le texte propose de reporter les élections territoriales à décembre 2016 pour permettre la mise en oeuvre de la réforme dès janvier 2017.