Alors que Bruxelles a autorisé, mercredi, le transfert de la délégation de service public - DSP - en "plusieurs lots", les sous-traitants et partenaires de la SNCM s’inquiètent de leur avenir. Afin de les aider au mieux, la direction générale du travail leur a envoyé un courrier et un questionnaire.
Impossible pour les sous-traitants et partenaires de la SNCM de se projeter et d’envisager l’avenir. Services informatiques, blanchisserie, restauration etc… ils seraient 40 sous-traitants directs de la sncm aujourd’hui dans l’incertitude.
Ces entreprises ont été identifiées par les services de l’état en Corse comme impactées par les déboires de la compagnie maritime placée en redressement judiciaire. Selon la commissaire au redressement productif : 400 à 500 emplois seraient menacés.
Un questionnaire vient donc d’être adressé aux entreprises concernées afin d’affiner le diagnostique et de pouvoir les accompagner au mieux.
La diversification n'est pas toujours possible
Si certains sous-traitants ont déjà anticipé leur diversification et cherchent à conquérir de nouveaux marchés, cela est plus difficile pour d’autres. Les pilotes du port, par exemple, sont prestataires de service de la SNCM. La compagnie représente 23 % de leur chiffre d’affaire. Pour eux, la diversification est impossible. Conséquence : un demi-poste de pilote et un ou deux emplois de marins pourraient être remis en question.
Les pilotes espèrent un repreneur ou un successeur à la SNCM. Ils ont provisionné 70.000 euros pour les trois prochains mois en cas de défaut de paiement de la compagnie.
La SNCM, placée en redressement judiciaire le 28 novembre dernier est actuellement en période d’observation, et ce, jusqu’au 28 mai prochain.