Au conseil général de Corse-du-Sud, la suprématie de la droite est inédite. Il n'y a plus un seul conseiller départemental se réclamant d'un parti de gauche (PCF ou PS). Et lors du premier tour des départementales, les électeurs n'ont désigné que deux binômes placés sous la bannière DVG.
Dans certains cantons, il n'y avait pas de candidats de gauche. Dans d'autres, ils étaient en concurrence. Désunie, la gauche a contribué à la victoire de la droite au premier tour : 8 binômes élus à droite pour seulement 2 à gauche.
En 2014, six élus occupaient les rangs de la gauche sur les 22 conseillers généraux de la Corse-du-Sud. Dans la prochaine assemblée départementale, il n'y en aura plus un seul.
Alex Sarrola a bien été réélu mais il s'est présenté sans étiquette. Il n'incarnera pas l'opposition à la droite. Tout comme Marie-Thérèse Baranowsky. En 2014, elle était devenue conseillère générale en suppléante du divers gauche Jean Louis Luciani. Elle a été réélue dimanche, avec l'appui de la droite, mais sans le soutien des partis socialiste et communistes.
Sur onze cantons à renouveler, parti socialiste, parti communiste, front de gauche, se sont réunis sur une seule liste. Mais sans succès. Dans le canton Ajaccio 1, elle a toutefois permis de remporter 800 voix, mais cette union n'a pas permis de mettre en ballotage le candidat de droite.
Election après élection, la gauche apparait désunie aussi bien en ville qu'en dehors d'Ajaccio. Le candidat DVG François Casasoprana et ses proches accusent les renuccistes d'être à l'origine de leur échec dans le premier et le deuxième canton.
Dans le canton d'Olmeto Sartène, les communistes s'opposaient dans un duel à une alliance gauche droite. Dans le Taravu, la gauche dite progressiste conduite par les conseillers exécutifs et territoriaux Jean-Baptiste Luccioni et Vanina Pieri a échoué dimanche.
Aucun n'a gagné, mais ils le disent tous, socialistes, manca alternativa, progressistes, communistes, ils entendent bien poursuivre leurs combats à l'avenir. Quant à une stratégie commune, elle n'est pas définie.
Un reportage de Marie-France Giuliani, Stéphane Agostini, Wendy Martini