En Haute-Corse, la fédération du bâtiment et la chambre de commerce proposent un plan d'urgence pour combattre les effets dévastateurs de la crise économique. Le but des mesures préconisées : dynamiser la trésorerie des entreprises.
Avec 600 emplois perdus en un an, c'est tout le BTP qui souffre en Haute-Corse. La fédération et la chambre de commerce ont présenté lundi un plan d'urgence pour rendre de la trésorerie aux entreprises.
Parmi les mesures présentées, la possibilité de déplafonner le montant des avances perçues sur un marché public. Elles pourraient passer des 5% habituels à 20 voir 30% en fonction du montant total du marché, tel que le prévoit le Code des marchés publics.
Autre mesure phare, obtenir le règlement des factures dans un délai maximum de 30 jours et non plus à 100 jours comme c'est la moyenne aujourd'hui dans le secteur.
"Le fait de ne pas encaisser en temps et en heure met la trésorerie de l'entreprise à mal et beaucoup de gens sont à la limite du dépôt de bilan par manque de moyens financiers", a indiqué Dominique Antoniotti, président de la fédération du BTP de la Haute-Corse.
Ces propositions attendent encore l'aval des pouvoirs publics pour être appliquées. Les professionnels du BTP insistent sur l'urgence et pas seulement dans le département. Dans l'île, le chiffre d'affaire des entreprises du secteur a baissé de 21% en trois ans.
Reportage d'Emilie Arraudeau, Pascal Alessandri, Jacques Antomarchi