Développement, innovation, internationalisation étaient les thèmes abordés jeudi lors d'un débat à l'Assemblée de Corse. Comme l'exige la loi NOTRE, les élus doivent élaborer un schéma, les zones d'activité et industrielles, pour soutenir l'économie.
L'Exécutif veut changer le mode d'aides aux entreprises et réformer l'ADEC.
"La problématique est simple : sur les 25 000 entreprises que comptent l'économie corse, il y en a 15 ou 16 000 dont le chef d'entreprise est le seul employé. Il est impossible pour ses acteurs, TPE, PME, de développer une ingénierie qui leur permet de répondre aux aides et aux dispositifs de toute nature que nous mettons à leur disposition" explique Jean-Christophe Angelini, président de l'Agence de Développement Economique de la Corse.
Cette réforme s'inscrira dans un nouveau schéma de développement, d'innovation et d'internationalisation, prévu par la Loi Notre. Un schéma en plus du PADDUC, ce qui réjouit la droite.
"Oui, il y a une véritable mutualisation à faire entre les offices et les agences de la Collectivité territoriale de Corse. Nous nous en réjouissons et nous essayerons de vous accompagner pour que ça puisse être réalisé" indique Marie-Antoinette Brunelli-Santoni, Conseillère Territoriale "Le Rassemblement".
La gauche entend participer aussi à l'élaboration de ce schéma, mais pose des conditions telles que d'associer à la réflexion les syndicats de salariés.
"Vous avez cité l'agroalimentaire. C'est un secteur vecteur d'emploi, mais de CDD bien souvent. Donc des précaires, que l'on précarise pendant des années et qui sont des temps partiels. Il faut bien, qu'à un moment donné, on se mette autour d'une table. Si on aide des entreprises, en contre-partie, on devra avoir des emplois durables" argumente Josette Risterucci, conseillère territoriale "Communistes et citoyens du Front de gauche".
Soutenir avec une nouvelle fiscalité, les entreprises en difficulté, est aussi un débat promis d'ici peu.