Deux jours après la demande d'un non-lieu général par le parquet antiterroriste de Paris pour les 31 personnes poursuivies dans le cadre de "la piste agricole"; Mathieu Filidori, l'un d'eux, revient sur les faits.
Dix-huit ans après le début de l'affaire, ce réquisitoire en vue d'un arrêt des poursuites des personnes mises en causes est considéré par les intéressés comme le désaveu tardif des méthodes de la police et des juges antiterroristes.Dans ce dossier de la "piste agricole", surnommé aussi le dossier 13 37, 31 personnes sont encore aujourd'hui mises en examen pour association de malfaiteurs, ou encore pour complicité d'assassinat.
Pas la fin de l'histoire
Nous avons rencontré l'une d'entre elles, Mathieu Filidori, militant nationaliste de la première heure. Cet ex-dirigeant syndicaliste agricole a été le premier à être interpellé en 1998 puis le premier à être mis en examen en 1999 pour complicité d'assassinat. Il avait fait plusieurs mois de prison avant d'être libéré.
Ce réquisitoire du parquet antiterroriste de Paris en vue d'un non-lieu est pour lui une étape, mais pas encore la fin de l'histoire. Mathieu Filidori a déposé plainte au pénal pour dénoncer des manipulations policières dans son dossier.
► Le reportage d'Anne-Marie Leccia et de Fabien Fougère