Les bureaux ajacciens du Syvadec sont toujours occupés par le collectif Pà un Pumonte Pulitu. Depuis mardi 7 mars, ses membres réclament des garanties quant à l'annulation du projet d'une plateforme de traitement des bios-déchets sur le territoire du Grand-Ouest.
Le conflit est bien parti pour s'installer dans le temps. Pour les membres du collectif Pà un Pumonti Pulitu, c'est la sixième nuit passée dans les locaux ajacciens du Syvadec. Dans la forme, les militants affirment ne pas avoir reçu l'injonction de quitter les lieux. Dans le fond, ils estiment que le projet de plateforme de compostage qui pourrait traiter les bios-déchets d'Ajaccio est surdimensionné.
« Nous, ce que l’on souhaite, c’est des unités de compostages, petites, adaptées à la géographie du canton, modulables. C’est-à-dire que si demain, on en a besoin d’une en plus, on peut la créer de façon très rapide, et adaptée aussi au fait que la population varie de façon extrêmement importante au cours de l’année. Il faut savoir que le gros des déchets du canton est produit par des grandes unités touristiques et donc on peut agir dans la proximité de ces unités sans avoir à transporter, pour l’image, des épluchures de pomme-de-terres, ce qui coûte cher », affirme Paul Medurio, porte-parole du collectif Pà un Pumonti pulitu.
Le centre d'enfouissement technique de Vico ferme le 31 mars. Le collectif demande le respect d'un accord prévoyant la réhabilitation du site. De l'autre côté, le Syvadec prévoit de construire sept unités de compostage réparties à travers toute la Corse dont une sur le territoire du Grand-Ouest. La plateforme de Viggianello a été dévoilée à la presse jeudi 9 mars. Un plan global devrait être présenté la semaine prochaine. Le bras de fer est bel et bien engagé.