Lundi 20 mars, le syndicat Mossa Paisana se mobilisait pour protester contre un retard dans le versement de l'indemnité compensatoire de handicap naturel. Ses représentants étaient conviés aujourd’hui à la DDTM pour en parler. Mais la réunion n'a jamais eu lieu.
Il est 14h devant les locaux de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) à Ajaccio où était prévue la réunion avec le directeur régional de l’agriculture. Mais personne n’est au rendez-vous.
Mossa Paisana crie au scandale. Quant au président de l’Office du développement agricole et rural de la Corse (ODARC), François Sargentini, il ne comprend pas cette absence : « Effectivement, il y avait eu une possibilité de régler cette question de l’ICHN [Indemnité compensatoire de handicap naturel] à travers une proposition qui avait été avancée par les représentants de l’État. Aujourd’hui, le syndicat Mossa Paisana est présent, moi-même je me suis déplacé de Haute-Corse pour participer à cette réunion et je constate avec beaucoup d’amertume que les représentants de l’État ne sont pas là ».
7 millions d’euros
Pourtant, lundi 20 mars, après l’occupation de l’ODARC et des services de l’État, un accord avait été trouvé entre tous pour enfin finaliser, comme partout, le paiement du reliquat de l’indemnité compensatoire d’un montant de 7 millions d’euros. Mais un autre calendrier aurait été mis en place ce matin même entre les services de l’État et d’autres représentants syndicaux. Selon Mossa Paisana, cela met en péril le versement de l’indemnité.« On apprend au dernier moment qu’une partie des représentants syndicaux font leur petite cuisine avec les représentants de l’État, la préfecture, en cachette à 10h30 du matin, avant cette réunion. Ils valident un calendrier de l’État qui va essayer de donner le logiciel dans un mois et demi, pour que les choses soient payées dans deux mois », affirme Bernard-Antoine Acquaviva, porte-parole de "Mossa Paisana".
Du côté de la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF), on veut bien confirmer par téléphone le nouveau calendrier. Quant à son absence à la réunion, il règne la plus grande confusion.