Après avoir bloqué l’entrée des lycéens Fesch et Laetitia à Ajaccio, environ 300 lycéens se sont réunis lundi matin devant le palais de justice pour dénoncer le traitement judiciaire fait à l'encontre de trois militants nationalistes.
Dans un texte lu devant le palais de justice, ces lycéens évoquent "un sentiment de révolte et d’écoeurement (…) face à une justice inhumaine et fainéante qui s'acharne contre la jeunesse Corse".
Ils dénoncent l’incarcération d'Antoine Pes et Luc Ruiu, en détention provisoire depuis le 19 mai dans le cadre d’incidents devant commissariat d'Ajaccio.
Le commissariat d'Ajaccio avait été la cible de jets de cocktails Molotov et de pierres le 17 février par des jeunes nationalistes qui protestaient contre le réquisitoire prononcé à Reims à l'encontre de sept supporters corses poursuivis pour outrage et rébellion.
C'est "une justice qui maintient en prison Luc et Antoine depuis 4 mois avec une juge d'instruction qui repousse les auditions et refuse les confrontations, qui bloque les courriers et les visites des proches", dénoncent les manifestants.
Les lycéens protestent également contre les conditions de transfert à Paris d’un troisième militant nationaliste, Franck Paoli, interpellé la semaine dernière à Ajaccio après trois ans de cavale.
Poursuivi dans le cadre de l’enquête sur l’attaque à la roquette perpétrée contre une caserne de gendarmerie à Ajaccio en 2013, le militant a été transféré à Paris dans des conditions dénoncées par l’Associu Sulidarità et la majorité territoriale.