Corse : Le grand Sud attire beaucoup les touristes mais peine à recruter

Derrière les images de carte postale et l'afflux de touristes se cachent d'autres réalités : la pauvreté et le chômage. Les emplois saisonniers ne suffisent pas et les emplois qualifiés ne trouvent pas preneurs auprès des insulaires.

L'aéroport de Figari a ouvert en 1975 et depuis, il n'a cessé de développer son activité. En 10 ans, son trafic a doublé pour atteindre les 650.000 passagers en 2016. L'objectif à 5 ans est le million.

"Le grand Sud représente plus de 50% du tourisme estival. Cela s'explique aussi par l'évolution des mentalités et des voyageurs qui en été, jusqu'à présent étaient sur 20% de passagers transportés par avion et 80% de passagers transportés par le maritime. C'est un pourcentage qui est en train de complétement changer", explique Nicolas Isoni, président de la délégation de Porto-Vecchio de la CCI de Corse-du-Sud.

Cette évolution fait de l'aéroport Sud Corse le poumon de cette microrégion qui vit d'abord et surtout du tourisme. En cette mi-mai, les vacanciers sont déjà très nombreux.

Intervenants : Nicolas Isoni, président de la délégation de Porto-Vecchio de la CCI de Corse-du-Sud; Michael Galvez-Ollandini, directeur adjoint du groupe Ollandini ©France 3 Corse ViaStella

Plus fort taux de chômage de l'île


Pour accueillir ces visiteurs, l'extrême-sud recrute chaque été des milliers de saisonniers. Il en faut 4.500 pour le seul bassin de Porto-Vecchio. Un tiers au moins vient du continent, souvent pour occuper les postes les plus qualifiés.

"La Corse manque cruellement, selon moi, de cursus universitaires, scolaires, résolument tournés vers l'hôtellerie haut-de-gamme. Mais globalement, on arrive à trouver des postes peu qualifiés, des postes de saisonniers rapides comme des plagistes, des commis. Mais dès que l'on tombe dans le spécifique, qui ne demande pas forcément une qualification importante mais des expériences ou une expertise, on a du mal et il faut les chercher sur le continent", affirme Michael Galvez-Ollandini, directeur adjoint du groupe Ollandini.

Dans les quartiers de Porto-Vecchio qui ne voient ni la mer, ni les touristes, la saisonnalité du marché du travail pèse lourd. Les zones d'emplois de Porto-Vecchio, Sartène, et Propriano ont le plus fort taux de chômage de l'île : plus de 12,5 %.

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