François Fillon demande "une réaction" de François Hollande suite au discours de Gilles Simeoni

François Fillon a demandé vendredi à François Hollande "une réaction claire" face aux "insultes" de la majorité nationaliste "nouvellement élue" à la tête de la Corse. Il dénonce le discours de Gilles SImeoni, nouveau président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse.

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"Le prononcé d'un discours inaugural dans une langue qui, à ce jour, n'est pas celle de la République, la référence à des prisonniers +politiques+ dont le Premier ministre a rappelé récemment qu'ils n'existaient que dans l'imagination des +nationalistes+, et plus encore les insultes faites à l'histoire de notre pays méritent de la part du chef du gouvernement un ferme rappel à la loi et de la part du chef d'Etat une réaction claire concernant l'unité de la nation française", a déclaré l'ancien Premier ministre dans un communiqué.

François Fillon dénonce le discours du nouveau président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, qui a inauguré son mandat vendredi après que son parti nationaliste soit sorti vainqueur du second tour des régionales, en "exprimant son rejet de notre communauté nationale", selon lui.

"Même s'il est permis de douter de sa viabilité, cette nouvelle majorité bénéficie de la légitimité de l'élection", a-t-il reconnu avant d'ajouter: "mais cela ne
l'autorise en aucun cas à s'exonérer du respect de la loi et à proférer vis-à-vis de la France des invectives dignes de l'agitation clandestine que l'on croyait révolue
.
"

Jean-Pierre Chevénement, Alain Juppé et Jean-Luc Mélenchon choqués par le discours en langue corse de Jean-Guy Talamoni

L'ancien ministre et président de République moderne, Jean-Pierre Chevènement, s'est dit "certainement" choqué vendredi par le discours en corse prononcé jeudi par l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni, nouveau président de l'Assemblée de l'île.

A la question : "Avez-vous été choqué qu'il [Jean-Guy Talamoni, NDLR) prononce son discours en corse ?", qui lui était posée sur Europe 1, l'ancien ministre de l'Intérieur, en fonction au moment de la négociation d'un nouveau statut de l'île, a répondu : "Certainement". "Aujourd'hui, la co-officialité de la langue corse, que réclament les nationalistes, d'autres la réclament par ailleurs. Si on votait cette charte des langues régionales et minoritaires, eh bien, il faudrait que les actes de mariage, de décès (...) puissent être rédigés non seulement en français mais dans une soixantaine d'idiomes. Ce serait l'éclatement de l'espace national", a-t-il jugé.

Jean-Pierre Chevènement a par ailleurs qualifié d'"inadmissible" un passage du discours d'installation à la présidence de l'assemblée de Jean-Guy Talamoni. "Nous sommes arrivés ici avec tous ceux qui, comme nous, ont toujours combattu les autorités françaises sur la terre de Corse", a déclaré jeudi le dirigeant indépendantiste.

"Il y a eu pendant la guerre des résistants corses, il y a eu des combattants de la libération corses, il y a eu des gens qui se sont battus pour la France",
a réagi Jean-Pierre Chevènement.

Les nationalistes ont pris le pouvoir jeudi en Corse avec l'accession de l'autonomiste Gilles Simeoni à la présidence du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale (CTC), le mini gouvernement de l'île, et l'installation de l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni au perchoir de l'Assemblée de Corse.

C'est la première fois, depuis la création de l'Assemblée de Corse en 1982, que les nationalistes, qui ont nettement gagné les élections territoriales des 6 et 13 mars, dirigent les institutions insulaires.

Sur Twitter, l'ancien Premier ministre et maire de Bordeaux, Alain Juppé a également réagi au discours en langue corse de Jean-Guy Talamoni. 

Même réaction de Jean-Luc Mélenchon, député européen et co-fondateur du parti de Gauche qui s'est dit "un peu offensé quand le président d'une assemblée française ne parle pas dans la langue que je comprends".

 

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