Cinq personnes comparaissent mardi devant le tribunal correctionnel de Bastia pour "incitation à la haine raciale" et "injures publiques" à l'encontre d'André Paccou, responsable de la Ligue des Droits de l'Homme en Corse.
La plainte remonte à juillet 2015 et à la polémique autour d'un couplet en langue arabe chanté à l'école de Prunelli-di Fiumorbu.
Cinq personnes, majoritairement issues de la mouvance d''extrême droite, sont jugées mardi à Bastia, soupçonnées d’avoir proférées des injures publiques et des menaces de mort à l’encontre d’André Paccou et de sa famille.
Pour l’avocat de deux des prévenus, Me Philippe Chansay-Wilmotte, "il ne s’agit absolument pas d’injures au sens de la jurisprudence de la Cour Européenne dès lors qu’il s’agit d’un personnage public parce que la critique est très large."
"C’est l’ultime injure que de prétendre avoir agi au nom de la liberté d’expression", répond Frédérique Campana, avocate d'André Paccou.
"Le deuxième enjeu est de dénoncer le mouvement de pensée dans lequel s’inscrivent toutes ces insanités, c’est-à-dire un mouvement de repli sur soi, de rejet de l’autre, à caractère xénophobe et raciste."