Jean-François Servetto, connu des services de police, sera présenté ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Bastia pour quatre dossiers dont des actes malveillants et menaces contre Séverin Medori, maire de Linguizzetta et pour association de malfaiteurs aux côtés d'Antoine Castelli.
Jean-François Servetto a été présenté mercredi devant le tribunal correctionnel de Bastia dans le cadre de quatre dossiers. Il comparaît pour actes malveillants et menaces contre Séverin Medori, maire de Linguizzetta. Il comparaît également libre aux côtés d'Antoine Castelli pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime, association de malfaiteurs en vue de commettre une extorsion de fond et recel.
Dans la première affaire, Jean-François Servetto aurait menacé Séverin Medori, le maire de Linguizzetta, par téléphone depuis la cellule qu'il occupait au centre pénitentiaire de Borgo. Ce dernier a porté plainte en janvier 2014. Cet éleveur a vu ses vaches tuées à huit reprises de plusieurs balles dans la tête. Il a été victime de menaces téléphoniques et de visites à son domicile durant plus d'un an.
"Derrière les pressions qui pèsent sur moi aujourd’hui se profilent clairement la spéculation foncière et des projets auxquels je m’oppose" avait indiqué le maire de Linguizetta dans un entretien accordé au site LeMonde.fr.
Mis en examen le 23 mars dernier pour des faits "d'actes malveillants", Jean-François Servetto était laissé sous contrôle judiciaire. Ce mercredi, il sera présenté au tribunal correctionnel de Bastia.
Jean-François Servetto est aussi le conjoint d'une ancienne adjointe à la mairie de Linguizetta, ce qui porte la justice à examiner le mobile du contentieux politique, comme les convoitises sur la commune.
Bien connu des services de police, Jean-François Servetto est le seul survivant de la tuerie de Silvareccio, survenue au cœur de l'été 2013 en Haute-Corse. Les trois hommes qui l'accompagnaient, tous fichés au grand banditisme, ont trouvé la mort sur fond de rivalité entre bandes.
Ce dossier a été renvoyé en avril tout comme celui concernant l'association de malfaiteurs en vue de commettre une extorsion de fonds.
Le tribunal correctionnel de Bastia a annoncé les relaxes de Jean-François Servetto et Antoine Castelli pour l'association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Le parquet avait requis trois ans de prison ferme, avec mandat de dépôt, contre Jean-François Servetto ainsi que trois ans de prison et maintien en détention contre Antoine Castelli.
L'affaire de recel sera traitée mercredi dans la soirée.