Montpellier a quitté pour la première fois de la saison la zone de relégation en obtenant face à Bastia une victoire (2-0) très laborieuse, samedi à la Mosson pour la 11e journée de Ligue 1.
Montpellier, handicapé par plusieurs blessures (Jourdren, Bérigaud, Sanson, Lasne..), a fait preuve d'un froid réalisme en exploitant ses deux uniques occasions de la rencontre, l'une par l'ancien meneur de jeu de Bastia Ryad Boudebouz (62e), l'autre par le nouvel attaquant Casimir Ninga (88e), engagé le dernier jour du mercato.
Bastia, qui n'a remporté que trois points en huit journées, stagne à la 15e place en attendant le déplacement de l'OM à Lille, mais peut nourrir des regrets à l'issue de ce match qu'il a eu longtemps en main.
"Il y a beaucoup de déception au regard de ce que l'on a produit. Au football, il faut se montrer réaliste. On ne peut pas se contenter de déséquilibrer autant de fois un adversaire sans se montrer efficace. On concède le premier but sur la première frappe de Montpellier. Ensuite, tout devient plus difficile. On est dans une urgence de points. La frustration est évidente et présente", a déclaré Ghislain Printant, l'entraîneur de Bastia.
Volée de Ninga
Jusqu'à l'heure de jeu, et l'entrée de l'attaquant Mustapha Yatabaré, Montpellier a étalé ses lacunes dans le jeu offensif. A l'exception de deux frappes de son ailier péruvien Jean Deza (40e, 42e), il n'a jamais inquiété le gardien bastiais Jean-Louis Leca.A la 62e minute, à la suite d'un centre mal renvoyé par la défense corse, Ninga remettait à Boudebouz. Le meneur de jeu, et ancien Bastiais, glissait une frappe à ras de terre qui trompait Leca.
Boudebouz, peu inspiré jusque-là, inscrivait son premier but de la saison et épargnait bien des tourments à son nouveau club.
Bastia a parfaitement défendu pendant une heure avant de commettre une fatale erreur de relance, par l'intermédiaire de Mathieu Peybernes.
Par son pressing agressif et son souci de ne pas commettre de fautes, il a étouffé l'équipe héraultaise. Mais, l'équipe de Ghislain Printant a gâché deux occasions en tout début de seconde période. Ni la frappe enveloppée de Ngando (49e), ni le tir de Ayité (55e) n'ont trouvé la cible.
A deux minutes de la fin, l'international tchadien Ninga assurait d'une reprise de volée (88e) une victoire essentielle pour Montpellier.
"On pourra dire que l'on a bousculé Montpellier, mais à l'arrivée c'est lui qui prend trois points. Nous avons eu un gros temps fort avec plusieurs opportunités. Avec même une frappe détournée de la main par Roussillon. Nous n'avons pas réussi à être vigilant en défense, où l'on paie cash un renvoi dans l'axe, ni à être efficace", a déclaré Ghislain Printant.