La cour d'Appel de Paris a prononcé une peine de 7 ans d'emprisonnement, dont deux tiers de sureté pour Paul-André Contadini, jugé pour "détention et transport de substances incendiaires ou explosives". Son avocat et l'Associu Sulidarita parlent d'acharnement et de harcèlement.
La peine de Paul André Contadini aggravée après son troisième procès... La cour d'Appel de Paris a prononcé une peine de 7 ans d'emprisonnement, dont deux tiers de sureté pour détention et transport de substances incendiaires ou explosives en décembre 2012 à l'Ile Rousse... Son avocat et l'Associu Sulidarita parlent d'acharnement et de harcèlement contre le militant nationaliste qui avait fait une grève de la faim à l'automne dernier pour demander son rapprochement à Borgo.
Trois fois devant la justice
Le 15 mars dernier, Paul-André Contadini avait comparu devant le Tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteur en vue de la préparation d'un acte territoriste, fabrication d'engins explosifs et détention d'explosifs. L'avocat général avait requis 8 ans de prison.Le nationaliste avait déjà été condamné à cinq ans d'emprisonnement le 23 janvier 2015. Mais la cour de cassation avait annulé cette condamnation, estimant que la cour d'appel de Paris aurait dû se déclarer incompétente puisque "les faits dont elle est saisie ne constituent pas des actes de terrorisme".
L'arrestation et la "nuit bleue"
Paul-André Contadini (33 ans) avait été interpellé le 7 décembre 2012 au matin lors d'un contrôle de routine des douaniers avec, dans la boîte à gants de sa voiture, un peu plus d'un kilo de nitro-penthrite, un dispositif de mise à feu et des mèches.Le soir même, une série d'attentats touchait une vingtaine de résidences secondaires sur l'ensemble du territoire corse, une "nuit bleue" revendiquée par l'organisation nationaliste du Front de libération nationale de la Corse (FLNC).