La gauche est arrivée en tête dimanche au premier tour des élections territoriales en Corse, le président DVG sortant de l'exécutif, Paul Giacobbi, devançant de peu le maire nationaliste de Bastia, Gilles Simeoni.
Six des douze candidats aux élections territoriales ont réussi à obtenir plus de 7% des voix au premier tour, taux nécessaire pour se qualifier directement pour le second tour.
Parmi eux, le président sortant de l'exécutif Paul Giacobbi est en tête au soir du 6 décembre avec 18,42% des votes. Un chiffre supérieur à celui donné par le dernier sondage OpinionWay qui le créditait de 13%. Le chef de file de Prima a Corsica, qui sauve les résultats de la gauche, arrive donc devant le nationaliste modéré Gilles Simeoni (17,62%), longtemps annoncé en tête par les sondages.
Les nationalistes devront s'unir au second pour espérer remporter les élections territoriales. Jean-Guy Talamoni, tête de liste de Corsica Libera, obtient 7,72% des voix.
Les candidats de droite, José Rossi (Les Républicains, 13,17%) et Camille de Rocca Serra (Rassembler pour la Corse, 12,7%) s'allieront également pour peser plus lourd dans les votes au second tour.
La droite, qui a perdu un point depuis 2010, semble avoir été victime de ses divisions et du vote en faveur du Front national.
10,58% des voix pour le Front National
Avec 10,58% des voix, le FN fait en effet son grand retour sur la scène politique insulaire puisqu'il n'avait obtenu que 4,16% en 2010 et n'était plus représenté à l'assemblée de Corse depuis 1992.Il précède la liste indépendantiste de Corsica Libera de Jean-Guy Talamoni (7,72%) qui pourra se maintenir au second tour dimanche prochain.
Dominique Bucchini, candidat du Front de gauche (5,56%), sera autorisée à fusionner au second tour ayant dépassé le seuil de 5%. .
Emmanuelle de Gentili (La Corse qui ose), Jean Zuccarelli (La Garantie Républicaine), Jean-Charles Orsucci (La Corse à coeur), Paul-Félix Benedetti (Rinnovu) et Hyacinthe Santoni (Debout la France) n'ont pas recueilli assez de votes pour se maintenir au second tour.
De grandes manoeuvres vont s'engager lundi
A gauche, il s'agira de rassembler le plus largement possible pour conserver, en dépit d'un recul global, le pouvoir territorial arraché à la droite en 2010 mettant un terme à une domination de vingt-cinq ans.Les nationalistes, qui pourraient pour la première fois accéder à des responsabilités exécutives territoriales, vont examiner les possibilités de fusionner leurs trois listes.
Ce premier tour a enfin permis à la Corse d'emporter une fois encore la palme du civisme avec la plus forte participation (59,66%).
France 3 Corse