Quatre repreneurs se seraient manifestés pour reprendre le groupe de presse Nice-Matin, placé en redressement judiciaire. Les quatre repreneurs potentiels - dont trois groupes de presse - auraient déposé des projets très motivés. La date limite de dépôt des offres est repoussée au 28 juillet.
Selon l'un des administrateurs judiciaires, Me Xavier Huertas, les quatre repreneurs potentiels - dont trois groupes de presse - ont déposé des projets d'offres très motivés, qui ne constituent toutefois pas encore des plans de reprise formels.
Interrogé sur la présence dans cette liste d'un tandem de repreneurs déclarés depuis le mois de février, le fonds d'investissements suisse GXP Capital associé à l'ancien élu local Jean Icart, Me Huertas a signalé qu'il n'y figurait pas.
La date limite de dépôt des offres était fixée au 15 juillet, mais l'administrateur a annoncé qu'il repoussait cette date au 28 juillet afin d'avoir "un maximum de repreneurs". Ce temps supplémentaire permettra "d'améliorer les offres sur le fond et sur la forme", a commenté Me Huertas.
Quatorze personnes au total ont consulté le dossier ces dernières semaines et certaines ont demandé à disposer de plus de temps.
Me Huertas présentera les offres déjà en lice aux représentants du personnel de Nice-Matin lors d'un comité d'entreprise prévu lundi prochain.
Il donne par ailleurs "un avis favorable" à la poursuite de l'activité du groupe, qui sera examiné le mercredi 23 juillet par le Tribunal de commerce de Nice.
L'actionnaire actuel de Nice-Matin, Groupe Hersant Média (GHM), souhaite se désengager.
Le groupe Nice-Matin affiche des pertes depuis trois ans, "par l'effet du recul conjugué des ventes au numéro et des recettes publicitaires", souligne la direction.
Le groupe Nice-Matin a terminé l'année 2013 sur une perte d'exploitation de 6 millions d'euros, qui s'est encore creusée en 2014. Il publie les quotidiens Nice-Matin (qui tire à 90.000 exemplaires), Var-Matin (65.000 exemplaires) et Monaco-Matin.
Le groupe détient aussi 50% du capital de la société Corse Presse, qui édite Corse-Matin.Le tribunal de commerce avait décidé, fin mai, l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire pour le groupe Nice-Matin (611 salariés), mais aussi pour sa société de distribution Publinice-Services (346 salariés). Par ailleurs, une procédure de sauvegarde judiciaire avait été lancée pour sa régie publicitaire Eurosud Côte-d'Azur (176 salariés).