L'association Générations Futures a publié ce jeudi une carte de France qui recense 400 témoignages de victimes des pesticides. En région Provence Alpes-Côte d'Azur, les récits sont rares. Une femme, mère de trois enfants raconte les nuisances liées à un champ d'oliviers voisin.
Ce n'est pas un document scientifique, mais un c'est une carte édifiante que publie l’association Générations Futures.
Sur un fond de carte, on y trouve de nombreux points aux quatre coins de l'héxagone. Chacun correspond à des citoyens, des collectifs ou des associations qui luttent dans leur région contre l'exposition aux pesticides.
Générations Futures lance en même temps une coordination nationale d’organisations locales (collectifs ou associations) de soutien aux victimes des pesticides. Il existe déjà un groupe sur Nice.
> Voir la carte des témoignages recueillis par Générations Futures ici.
Par des petits textes ou des témoignages vidéo, ces acteurs de la lutte expliquent comment ils se sont retrouvés concernés par les pulvérisations de produits chimiques.
400 témoignages
Ainsi, dans notre région, une mère de famille installée vers Canjuers dans le Var raconte sa situation :"J’ai 3 enfants. Nous vivons à moins de 10 m d’un champ d’oliviers. Les pulvérisations sont de l’ordre de 2 à 3 par an.
A la mi-août 2015, Il y a eu une pulvérisation massive de pesticides sur le champs d’oliviers voisin pendant toute une matinée qui a déclenché une concentration élevée de pesticide dans l’air ambiant et particulièrement sur l’eau de la piscine de notre jardin que nous n’avons pas senti car nous nagions avec des masques de plongée qui bouchent le nez et font respirer par la bouche, masquant les odeurs. Nous avons alors inhalé massivement les pesticides sans nous en rendre compte."
Elle raconte, qu'à la suite de cette pulvérisation, elle et les membres de sa famille, ont ressenti "en fin de journée et pendant les jours suivants des problèmes de fatigue, de maux de têtes." Mais aussi une baisse d’acuité auditive pendant quatre mois. Sa fille, enceinte de deux mois a fait une fausse-couche un mois après les faits. Mais le lien n'a pas été établi.