Mon cher parti socialiste, je pars.... Lourdement battu, l'ancien président du département du Jura a annoncé hier soir qu'il se retirait de la vie politique. Retour sur un parcours et une personnalité au caractère souvent décrié.
Christophe Perny était arrivé à la tête du département du Jura en 2011. La gauche avait gagné alors de justesse, de quelques voix seulement dans quatre cantons.
Ces derniers mois, l'élu du Jura avait pris ses distances avec le PS. Perny, une voix dissonante qui n'hésitait pas à critiquer vivement la politique menée par Manuel Valls.
Valls à peur des 30 % du FN ! Et que change t-il ? Rien. Il faut tout changer. Vite ! Hallucinant ! Réveillez-le !
— Christophe Perny (@ChristophePerny) 9 Mars 2015
Christophe Perny un franc-tireur ?. L'homme avait réussi à se faire des ennemis dans son propre clan. Opposé à la fusion avec la Bourgogne soutenue par la présidente de région Marie-Guite Dufay, lui s'était dit favorable au rattachement du Jura à la région Rhône-Alpes.
De son mandat, on retiendra l'engagement sur les dossiers de l'aéroport de Dole-Tavaux, ou sur le projet de création d'un Center Parcs à Poligny à l'encontre de l'avis des écologistes.
Perny n'avait pas besoin de Valls pour perdre son canton et son département. Sa pratique politique a fait fuir ceux qui croient aux valeurs d'une démocratie respectueuse des gens
analyse ce matin Antoinette Gillet l'ancienne vice-présidente écologiste à la Région.
Jura, la Bérézina du PS
Hier soir, le PS a subi un lourd revers dans le Jura. Il n'a réussi à conserver que 3 des 17 cantons.
A Lons-le-Saunier où Christophe Perny était candidat, la défaite est sans appel.
La petite phrase de trop
C'est un suicide politique que Manuel Valls est en train de nous faire. J'ai envie de lui dire : sors de cette cabine avant de tous nous écraser. Tout le monde va passer. Ils (le PS) se réveilleront en 2017 quand Marine Le Pen sera en tête de l'élection présidentielle.
Christophe Perny, 30 mars 2015 sur France Info