En marge de la visite présidentielle et après avoir rencontré Emmanuel Macron à la Préfecture de Lille, Martine Aubry a critiqué sa "politique brutale" et s'est dit "sceptique" à propos de la politique menée par le gouvernement.
Martine Aubry a à nouveau affirmé ce qu'elle pensait d'Emmanuel Macron et de la politique menée par le gouvernement, lundi soir, en marge du déplacement présidentiel. A la sortie de la Préfecture de Lille, où elle avait rendez-vous avec le Président de la République et où étaient également conviés Xavier Bertrand et d'autres élus de la région, elle s'est dit "sceptique" à propos des réformes menées."Moi, je suis totalement sceptique car je pense réellement que ce n’est pas une politique qui va mener vers la croissance et vers l’emploi. C’est une politique souvent brutale, par exemple les mesures sur le logement social", a-t-elle expliqué aux journalistes à la sortie de son rendez-vous.
Une forme de "clientélisme"
La rencontre n'a pas semblé convaincre la maire de Lille qui a poursuivi : "On n’a pas eu le temps de parler de l’ISF mais quand on enlève autant au logement social pour baisser de quatre milliards l’ISF, on peut se demander où est l’intérêt économique, où est la modernité si ce n’est le clientélisme dont il nous parle lorsqu’il nous parle des élus locaux".
Seul point positif de la soirée : l'évocation du dossier "Agence Européenne du Médicament". Lille est l'une des villes candidates à sa relocalisation suite au Brexit, une candidature d'ailleurs soutenue par Xavier Bertrand et plusieurs chefs d'entreprise de la région.
Martine Aubry avait précédemment critiqué le manque d'implication d'Emmanuel Macron dans ce dossier. Ce dernier a affirmé sa volonté de soutenir la candidature de Lille. "Je défends avec beaucoup de force la candidature. Je ferai tout pour que nous puissions gagner. C'est le rush final (...) J'y crois, je vais mettre tout mon poids", a-t-il déclaré mardi soir.