La compétition s'est déroulée à Budapest du 12 au 15 juillet. A peine rentrée, la jeune femme a accepté de nous raconter les coulisses de son insolite victoire.
Vous ne connaissez peut-être pas Marina Trinel, mais c'est un tort. Cette jeune femme de 27 ans revient de Budapest, couronnée vice-championne d’un important concours européen… de karaoké ! Marina Trinel est revenue de l’Euroké 2017 avec son petit trophée. Elle n’en attendait vraiment pas tant.
"En fait je ne fais pas vraiment de karaoké. Ma passion c’est le chant, depuis que j’ai 13 ans, je fais des mariages, ce genre de choses en amateur. Je m’amuse comme ça. Là j’ai vu le concours organisé par Singing studio, je m’y suis rendue vraiment par hasard."
Même pas coiffée et sélectionnée
Elle va au casting accompagnée de sa mère et de sa tante, pas coiffée et même avec "du cambouis sur le jean, c’était du grand n’importe quoi !" rit-elle encore.
Elle est sélectionnée pour la finale à Lille. "J’ai pris les choses un peu plus au sérieux… Je me suis acheté des robes, j’ai préparé mes chansons." Bingo : elle est sélectionnée pour le championnat d’Europe, à Budapest.
Avec elle, une équipe de trois autres chanteurs, et Frédéric, le coach de Singing Studio.
"On est arrivés un mercredi soir, se souvient-elle. On a fait connaissance avec les équipes des autres pays. Le lendemain, répétition, on a choisi nos titres, tout ça avec Frédéric. Il venait nous voir pour faire des vocalises."
Sur scène, dans ses robes à paillettes ("que je ne vais jamais remettre !" accorde-t-elle) Marina interprète Besame Mucho, Love, ou encore et surtout La vie en rose, magistralement. "Il fallait. Il fallait absolument du Piaf" assène la jeune brune sans cesser de rire.
Sa joie, c’est peut-être bien ce qui l’a propulsée vice-championne, face aux autres candidats ultra-préparés des pays voisins.
"Il y avait vraiment un haut niveau, enfin les autres pays avaient organisé des castings partout chez eux, nous on était organisés à une plus petite échelle. Je pense que ce qui m’a fait élire vice-championne, c’est que je me suis tellement amusée !" confie-t-elle.
Sur mon petit nuage
Marina Trinel, à peine rentrée, a effectivement la voix rêveuse et enthousiaste de quelqu’un qui s’est vraiment amusé. "Je réveillais tout le monde à 9h, LA fille chiante ! Quand je suis rentrée, j’étais encore une pile électrique, j’ai regardé les photos, les retransmissions. Je suis encore sur mon petit nuage, j’ai du mal à quitter Budapest…"
Si elle ne pourra pas participer à la finale mondiale, à Tokyo, elle espère pouvoir donner à sa passion pour le chant une place plus centrale dans sa vie, et pourquoi pas en faire son métier. Son écharpe et son trophée seront peut-être un petit coup de pouce. Un documentaire est d'ailleurs en préparation sur son aventure et celle de son équipe.