L'usine Tioxide de Calais, implantée depuis 40 ans, s'apprête à fermer au troisième trimestre 2017. 108 personnes seraient ainsi sans emploi. En 2015 déjà, 150 postes avaient été supprimés.
C'était une annonce attendue, mais elle n'est, pour autant pas facile à digérer pour les salariés. " C'est très difficle parce que moi j'ai 50 ans et que faire après ? A 50 ans quand on est au chômage... C'est pratiquemment le seul poste que j'ai eu et je pensais vraiment finir ma carriere ici..." explique Valérie Castel, déléguée syndicale CGT.
Un reportage de Corinne Sala et Philippe Rousselle
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©F3 Côte d
Le groupe de chimie Huntsman, présent dans 30 pays et revendiquant 15.000 salariés dans le monde, a annoncé vendredi la fermeture au troisième trimestre 2017 de son usine Tioxide de Calais, entraînant la suppression de 108 emplois.
Le site calaisien, en activité depuis 40 ans, a employé jusqu'à 650 personnes. Après "la fermeture de la section noire" de l'usine en 2015 sur la production de dioxyde de titane, le groupe ferme "la section blanche" consacrée au broyage et à la finition de cette matière, a indiqué le groupe dans un communiqué. L'annonce a été faite au comité d'entreprise.
Cela "permettra de mieux optimiser nos structures de production", a expliqué Simon Turner, président de cette section chez Huntsman. L'entreprise a annoncé récemment "un plan d'amélioration d'activité de la division Pigments et additifs" doté de 15 millions de dollars. Le dernier bénéfice annuel total s'élève à 90 millions de dollars", a-t-il dit.
L'intersyndicale (CFE-CGC, CGT, Unsa), présente aux portes de l'usine en début d'après-midi, a déploré auprès de la presse l'absence de soutien des pouvoirs publics. Et ce alors que "la Région a versé 11,4 millions d'euros pour financer la construction" d'un équipement pour le rejet en mer des effluents de l'usine, "dans le cadre de la réalisation du port Calais 2015", a souligné Pascal Duquenne, délégué syndical de la CFE-CGC Chimie.
"Il reste maintenant à établir un calendrier pour définir des solutions de reclassement des personnels de l'usine, dont 80% sont des seniors", c'est-à-dire des salariés de plus de 45 ans, a poursuivi Pascal Duquenne. Les premiers départs devraient intervenir début septembre.