[Mise à jour le 17/01/2020] Un détenu jihadiste avait agressé, samedi 11 janvier, une surveillante du centre pénitentiaire de Beauvais. Sous la pression du syndicat FLP-FO, l'homme a été transféré.
Samedi 11 janvier, une surveillante du centre pénitentiaire de Beauvais a été agressée par un détenu, incarcéré pour terrorisme. Frappée à l'épaule, et "terriblement choquée" selon Julien Stievenard, secrétaire du SLP-FO, elle s'est vu attribuer cinq jour d'ITT (Incapacité Totale de Travail).
Condamné pour avoir attaqué des militaires en 2017
L'homme est l'auteur de l'attaque contre des militaires de Sentinelle, survenue en 2017. Il avait renversé six militaires à Levallois-Perret avant de prendre la fuite. Il est rattrapé quelques heures après l'attaque, par la BRI dans le Nord-Pas-De-Calais. Blessé par balle, il est actuellement en fauteil roulant, ce qui n'en fait pas moins un détenu dangereux."Le détenu opérait un tapage. Il exigeait de passer un coup de téléphone", explique le syndicaliste. Alertés par le bruit, deux surveillants pénitentiaires s'affairent à la porte du terroriste. La jeune femme de 29 ans demande à l'homme de faire sa requête de manière correcte.
Il avait déjà agressé une surveillante
Au moment de quitter la cellule, le détenu, qui avait déjà agressé une surveillante il y a quelques mois, bloque la porte à l'aide de son fauteuil roulant, avant d'assenner un violent coup de poing dans l'épaule de la surveillante. Des renforts arrivent afin de faire revenir le calme.L'homme finalement transféré
"Ce n'est pas normal qu'un terroriste islamiste se trouve ici. On n'a pas une structure adaptée pour accueillir ce genre de détenu, dénonce Julien. On expose les agents à la faute. Ca peut vite déraper et mettre les collègues dans une situation inconfortable". C'est pourquoi, le syndicat demande le transfert "immédiat" du prisonnier.Ils ont finalement obtenu gain de cause. Ce vendredi 17 janvier matin, Julien Stievenard confirme que l'homme a bien été transféré. Le syndicat menaçait de bloquer la prison si leurs revendications n'étaient pas suivies.