Après la condamnation des propos du président de la mosquée de Lunel, Abdel Zekri, représentant du Conseil français du culte musulman, demande son renvoi. Le responsable de la mosquée avait refusé de condamner le départ de jeunes lunellois pour le djihad.
Après la condamnation des propos du président de la mosquée de Lunel, Abdel Zekri, représentant du Conseil français du culte musulman, demande son renvoi.
Ne pas condamner, c'est cautionner
Pour Abdel Zekri, ne pas condamner le départ de jeunes pour le djihad est dangereux et revient à le cautionner. C'est pourquoi il tient à avoir une position ferme et à clairement condamner ces départs. "La religion ce n'est pas ça. C'est du terrorisme pure et simple."
Le culte musulman estime que 3200 imams qui officient en France, viennent aussi principalement d'Algérie, du Maroc et de Turquie. Seuls 500 imans ont fait des études de théologie, les autres se seraient auto proclamés. Son représentant souhaite que tous les imams fassent des études de théologie et parlent le français. Pour rappel, l'imam de Lunel ne parle pas français.
Reportage à Lunel
Le Conseil français du culte musulman (CFCM), l'instance représentative de l'islam de France, avait jugé ce jeudi "totalement inadmissibles" les propos d'un responsable de mosquée de Lunel (Hérault) qui avait refusé de condamner le départ de jeunes de sa ville pour le djihad.
"Dans l'émotion" qui a suivi la mort de cinq jeunes jihadistes de Lunel en Irak et en Syrie, "des paroles malvenues ont été tenues par un responsable local,
à qui incombe l'entière responsabilité de ses propos", écrit le CFCM. "Le CFCM considère ces déclarations totalement inadmissibles et rappelle vigoureusement au respect de l'ordre républicain et des hautes autorités du pays", poursuit le communiqué.
"Il est (...) du devoir du président de l'Union des musulmans de Lunel d'user de sa capacité d'influence pour dissuader les jeunes gens tentés de participer, sur les zones de combat en Syrie ou en Irak, à des opérations terroristes qui doivent être condamnées avec la plus grande fermeté", avait estimé pour sa part la préfecture, évoquant "l'irresponsabilité affichée par cette autorité religieuse".