Départementales : gros plan sur Alès fief de l'UMP Max Roustan et dernière terre communiste

Max Roustan, le maire d’Alès, s’est forgé par son travail un fief municipal. Cependant, en périphérie, les communistes résistent. Qu’en sera-t-il aux départementales dans les 3 cantons alésiens ? Les clefs d’un scénario incertain.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Max Roustan et la «théorie des dominos»

Les élections départementales autour d’Alès s’inscrivent indirectement comme un des derniers défis de Max Roustan. Si le maire d’Alès n’est pas lui-même candidat, nombre de ses adjoints et d’élus proches défieront les candidats de gauche. Pour enfin poser une souveraineté totale sur un Alès extra-muros qui lui a souvent fait défaut.
Le cas de Max Roustan est intéressant au point de vue politique. Il contient toutes les qualités  d’un leader politique : l’opiniâtreté, la combativité et parfois la ruse.

La création d’un fief

La trajectoire électorale de l’édile alésien est d’abord un improbable. Alès, le bastion communiste attaché, indéfectiblement jadis, à la figure du député-maire Roucaute et un peu moins par la suite à son successeur le Docteur Millet. Sur ces terres rouges où le premier député socialiste (comme on disait avant le Congrès de Tours en 1920) du Languedoc est élu en 1911, où la présence de la CGT et du monde de la mine était une réalité de la vie quotidienne, le militantisme de Max Roustan a payé. Inlassablement il s’est présenté, candidat de droite libérale, il s’est forgé un nom peu à peu.
Adjoint un temps de la municipalité Fabre en 1989, un socialiste -dont la majorité s’est ouverte à droite- Max Roustan devient maire en 1995. Le résultat d’un inlassable travail de terrain. Ce qu’il a continué sans faiblir, une fois élu. Avec une personnalité un brin matoise, au verbe libre et à la disponibilité toujours assurée, il s’est créé un fief. Indéboulonnable.

Cependant, un écueil est toujours d’actualité. La périphérie alésienne, au niveau des élections départementales, a toujours résisté à son emprise. Pourtant, sa gestion équilibrée de l’Agglomération et sa dimension consensuelle dans un «Pays» aux bigarrures politiques n’ont pas permis l’accomplissement d’une éventuelle «théorie des dominos». Non, le PCF a conservé en grande partie ses positions.

Cependant cette séquence politique ouvre peut-être des perspectives pour vaincre «le signe indien».

Dynamique nationale, vote local ?

Le contexte national, d’abord : la gauche est en grande difficulté et ses fissures idéologiques peuvent désorienter son électorat dont les indicateurs disent que son refuge serait l’abstention. Ensuite, la montée du Front National dans les milieux ouvriers participe à la déstabilisation électorale d’un ensemble naguère cohérent et discipliné.

La dimension locale désormais. Par le jeu de la parité, la municipalité Roustan a envoyé ses adjointes. Souvent associées à des maires de la première périphérie urbaine et disposant de responsabilités au sein de l’Agglomération, ces élues sont, au-delà même de l’union UMP-UDI,  les ambassadrices de Max Roustan. Autant si le travail militant de droite peut être avéré dans Alès même, autant l’absence d’engagement fort dans les zones périurbaines au niveau de la droite républicaine est une faiblesse. Compensée par la visibilité de Max Roustan ?

Elle est d’autant plus qu’à revers, la vieille tradition du militantisme communiste a subsisté. Certes, «ce parti-église» a perdu de sa religiosité et la manière de militer a moins d’intensité. Il n’en reste pas moins que la permanence d’un «communisme municipal» très actif sur le terrain social et présent dans les relais associatifs est un atout pour les candidats de gauche. D’autant que les binômes formés par le PCF additionnent des élus implantés et souvent les épouses de maires influents (Mme Chaulet, Mme Verdeilhan) offrant, de fait, un capital de notabilité important. Ce dernier élément est une plus-value différentielle : l’abstention promet d’être intense.

La lenteur des dominos

Bref, les résultats s’annoncent incertains. Même si la personne de Max Roustan n’aura en rien de son charisme entamé par une reconduction des élus de gauche, une victoire , elle, en revanche, signifierait beaucoup. Celle d’une autorité incontestable et d’une reconnaissance forte après plus de vingt ans de municipalité. Plus ou moins le temps qu’il aura fallu à Georges Frêche pour s’imposer quasiment partout dans son Agglomération. Les dominos en politique ne tombent pas toujours facilement…
Les candidats à Alès

Canton Alès 1
Françoise GARDÈS / Bonnifacio IGLESIAS DVG
Nathalie CHALLIER / Christophe CLOT FN
Geneviève BLANC / Jean-Michel SUAU DVG
M. Jean-Charles BENEZET/ Nathalie RIVENQ UD

Canton Alès 2
Claude CERPEDES /Brigitte VERDELHAN PCF
Valérie MEUNIER / Philippe RIBOT UMP UDI
Christophe CLAUZEL / Sylvie LORTHE PS
Emilie ALMEL/ Nicolas BROSSARD FN

Canton Alès 3
Régine BERNARD / Jérémie BOULET FN
Frédéric DIAGO / Mireille JULLIEN FG
Frédéric GRAS / Marie-Christine PEYRIC UD
Roselyne BÉCUE / Jean-Michel PERRET DVG
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information