Le 21 janvier 2011, un gendarme vide une bombe lacrymogène sur des opposants à la fusion entre Anduze et Alès. 15 personnes portent plainte pour usage abusif de la force. L'affaire doit être jugée lundi 16 janvier 2016 devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Mireille Pantel est l'une des victimes du gazage qui a eu lieu a Anduze le 21 janvier 2011. Depuis six ans, elle n'a rien oublié.
"J'étais assise devant les rails. La gendarmerie d'Ambuze était en face et le train passait avec sa grosse vapeur", se souvient-elle.
Une manifestation pacifique
Ce 21 janvier 201, le petit train des Cévennes s'apprête à démarrer, avec, à son bord, des personnalités qui se rendent à la cérémonie des vœux de l'agglomération du Grand Alès.
Mais quelques dizaines de manifestants bloquent le départ du convoi pour dire non à l'intégration de la communauté de communes autour d'Anduze dans l'Agglo.
Le sit-in est pacifique, jusqu'à ce que le commandant Frédéric Warion, chef des gendarmes d'Alès, utilise sa bombe lacrymogène pour gazer les manifestants à bout portant.
"J'en suis encore traumatisée. Vous faites quelque chose de mal, on vous tombe dessus, c'est normal. Là, personne n'était agressif !", déplore Mireille Pantel.
Une affaire ballotée entre Alès et Nîmes
16 victimes du gazage, 10 élus locaux et 6 citoyens, ont porté plainte pour violences contre le gendarme.
L'affaire, sensible, a été ballotée durant 6 ans d'Alès à Nîmes pour finalement atterrir devant le tribunal correctionnel de Marseille.
"C'est un haut gradé de la gendarmerie qui a commis des violences sur des élus. On peut imaginer que le pouvoir ne voulait pas que le procès aille trop vite mais nous veillons à ce que la prescription n'atteigne pas cette procédure"rassure maître Lionel Bourgois, avocat des parties civiles
Lors de la réouverture du procès lundi 16 janvier 2016, le commandant Warion plaidera la relaxe.
Voir le reportage de Jérôme Curato, Denis Parpadanaud, Yves Tourniaire avec :
Mireille Pantel, victime
Me Lionel Bourgois, avocat des parties civiles
Le 21 janvier 2011, un gendarme vide une bombe lacrymogène sur des opposants à la fusion entre Anduze et Alès. 15 personnes portent plainte pour usage abusif de la force. L'affaire doit être jugée lundi 16 janvier 2016 devant le tribunal correctionnel de Marseille.